Le militant de la sociĂ©tĂ© civile Marcel Tankoano, PrĂ©sident du M21 a Ă©tĂ© interpellĂ© ce vendredi par la police nationale, a pu confier Ă OmĂ©ga lâintĂ©ressĂ© lui-mĂȘme.
Selon les informations de Oméga, Marcel Tankoano a été interpellé vendredi matin et conduit au Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ), situé dans le quartier wemtenga à Ouagadougou.
Le militant dit ne pas savoir pour lâheure ce quâon lui reproche.
« Pour le moment on m’a gardĂ© dans une salle. Ils disent que c’est le commissariat central qui a besoin de moi », a prĂ©cisĂ© le PrĂ©sident du M21.
Aux derniĂšres nouvelles, Marcel Tankoano a Ă©tĂ© conduit Ă la Division des Investigations Criminelles (DIC). Un service de Police Judiciaire relevant de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) de la Direction GĂ©nĂ©rale de la Police Nationale (DGPN). La DIC traite des affaires de crime de sang et de crime Ă©conomique, voire les affaires dites sensibles qui touchent l’Etat dans son ensemble.
Marcel Tankoano sâĂ©tait fait rare depuis la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba dont il Ă©tait un des soutiens. Il avait dâailleurs lancĂ©, en aoĂ»t 2022, le Front de LibĂ©ration nationale (FLN) pour accompagner la transition dirigĂ©e, alors par le lieutenant-colonel.
« (âŠ) ceux qui disent que lâarmĂ©e ne monte pas en puissance soutiennent les terroristes », avait dĂ©clarĂ© le coordonnateur du FLN au lancement du mouvement et dâindiquer que lâarmĂ©e et le peuple arriveront Ă bout du terrorisme.
« Que ceux qui sâasseyent pour dire que lâarmĂ©e ne fait rien, Damiba ne fait rien, que Damiba a pris le pouvoir et quâil nomme des militaires. Vous voulez quâil nomme qui ? Allez-y dire : ne fait pas le coup dâĂtat qui veut mais qui peut », avait affirmĂ© M. Tankoano.
DerniĂšrement avec dâautres camarades, ils ont lancĂ© le « Front uni pour le Faso », une coalition de prĂšs dâune quinzaine dâorganisations de la sociĂ©tĂ© civile. Un mouvement qui critique vivement le pouvoir du Capitaine Ibrahim TraorĂ©.
Dans une dĂ©claration le 20 avril dernier, le « Front Uni pour le Faso » a estimĂ© quâaujourdâhui, sept mois aprĂšs lâavĂšnement du MPSR 2, la situation sĂ©curitaire sâest empirĂ©e et comporte de rĂ©els motifs d’inquiĂ©tudes d’une extrĂȘme gravitĂ©, qui, affirment les membres de la coalition, « nous obligent, nous, filles et fils de ce pays, au delĂ des clivages et de nos divergences, Ă Â Ă©voluer impĂ©rativement vers l’union sacrĂ©e dans l’intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de notre patrie martyrisĂ©e ».
Selon la coalition, « l’arrivĂ©e du Capitaine Ibrahim TraorĂ© Ă la tĂȘte de notre pays, qui a suscitĂ© beaucoup dâespoir au dĂ©part, a fait place au dĂ©sespoir en se muant en une dictature digne de ce nom qui peine Ă cacher le manque de rĂ©sultats vĂ©ritables sur la ligne de front. Notre pays dĂ©jĂ Ă genoux, est gouvernĂ© aujourd’hui par les moyens de la manipulation, du mensonge, de la propagande et du populisme dĂ©mesuré ».
Lamine Traoré / Oméga médias
