Lâactiviste WendpouirĂ© Charles Sawadogo, interpellĂ© depuis jeudi par la Brigade Centrale de Lutte Contre la CybercriminalitĂ© (BCLCC) et placĂ© en garde Ă vue a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, lundi, a confirmĂ© au tĂ©lĂ©phone Ă un journaliste de OmĂ©ga, lâactiviste lui-mĂȘme. On reprochait Ă lâactiviste dâavoir reçu de lâargent de lâĂ©tranger pour dĂ©stabiliser la Transition. « Depuis 9h30 ce jour je suis libre », a-t-il lĂąchĂ©.
Le mercredi 26 avril dans la soirĂ©e, lâactiviste avait reçu une notification pour se rendre le lendemain jeudi Ă la Brigade Centrale de Lutte Contre la CybercriminalitĂ© (BCLCC). De cette convocation, il sera placĂ© en garde Ă vue.
« On mâa posĂ© des questions sur mes publications sur les rĂ©seaux sociaux », affirme WendpouirĂ© Charles Sawadogo dâun ton calme et posĂ©.
« On mâa demandĂ© si jâai reçu de lâargent dâun pays Ă©tranger pour dĂ©stabiliser la transition. Jâai dit non », indique lâactiviste.
« Ils ont saisi mes deux tĂ©lĂ©phones sur place », ajoute-t-il et de poursuivre que son domicile a Ă©tĂ© perquisitionnĂ©. Dâautres appareils Ă©lectroniques ont Ă©tĂ© aussi saisis lĂ .
A sa libĂ©ration ce lundi, il a reçu ses tĂ©lĂ©phones. Un autre appareil Ă©lectronique est toujours entre les mains des enquĂȘteurs pour la suite de la procĂ©dure.
Lâactiviste dit ne pas savoir pourquoi il a Ă©tĂ© dans le viseurs des policiers de la brigade. « Je ne connais pas les raisons de cette interpellation (âŠ) Je nâai pas reçu de lâargent mĂȘme (âŠ) MĂȘme si quelquâun me proposait, jamais je ne le ferai (âŠ) Jamais je vais dĂ©stabiliser la transition », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Durant sa garde Ă vue, lâactiviste a confiĂ© quâil nâa pas Ă©tĂ© humiliĂ©. « Je salue le professionnalisme des policiers de la Brigade Centrale de Lutte Contre la CybercriminalitĂ©. Je nâai pas Ă©tĂ© torturĂ© (âŠ) JâĂ©tais dans des conditions acceptables (âŠ) », a dit M. Sawadogo.
Depuis plusieurs annĂ©es, WendpouirĂ© Charles Sawadogo publie des alertes sĂ©curitaires concernant toute lâĂ©tendue du territoire. Il est suivi Ă ce jour par prĂšs de 300 000 followers. Il a Ă©tĂ© lâun des premiers activistes Ă alerter sur les tueries de Karma prĂšs de Ouahigouya. Il sâĂ©tait indignĂ© de la situation. « Non seulement lâhorreur dĂ©passe les limites mais aussi le silence est insupportable. Les coupables seront-ils identifiĂ©s ? Ou ça sera comme les prĂ©cĂ©dentes enquĂȘtes dont on ne connaĂźt jamais la suite? Que Dieu nous aide », avait-il Ă©crit.
Lamine Traoré / Oméga médias
