« Les Femmes Solidaires du Faso » – une organisation dâune cinquantaine dâassociations de femmes sur toute lâĂ©tendue du territoire nationale – a interpellĂ©, vendredi, Ă Ouagadougou les autoritĂ©s sur le contexte difficile dans lequel le Burkina se trouve. « Ăa ne va pas; ça ne va pas chez les femmes (âŠ) », ont dĂ©clarĂ©, en confĂ©rence de presse, ces femmes.
Dans la dĂ©claration, les femmes indiquent que câest avec consternation quâelles se sont retrouvĂ©es pour, disent-elles, Ă©changer sur la destinĂ©e de la nation qui vit « ses moments les plus horribles de son histoire et qui mettent en pĂ©ril toutes les femmes du Burkina Faso ». « Nous sommes donc les porte-voix de toutes ces femmes en dĂ©tresse », ajoutent-t-elles.

Lâorganisation de femmes qui a fĂ©licitĂ© les FDS et les VDP qui, affirme-t-elle, se battent au quotidien dans la reconquĂȘte du territoire national a expliquĂ© que cette « premiĂšre rencontre vise Ă crĂ©er un cadre de rĂ©flexion objectif et rĂ©aliste dans le sens dâapprofondir la contribution de la femme dans la lutte contre lâinsĂ©curité ».
« C’est avec un cĆur meurtri que nous nous sommes rĂ©unies aujourd’hui pour partager entre mĂšres  la douleur qui incarne la  femme BurkinabĂš dans ces circonstances terroristes », peut-on lire dans la dĂ©claration.
Ces femmes affirment quâelles sont les plus victimes de cette crise multidimensionnelle car, poursuivent-elles, « nous payons le plus grand prix de ce malheur en dĂ©pit des efforts de nos forces combattantes ».
« ChĂšres autoritĂ©s; ça ne va pas ; ça ne va pas chez les femmes; les femmes vous disent que ça ne va pas; faite quelque chose! », sâest indignĂ©e lâorganisation.
« Nos enfants que nous avons portés pendant 9 mois, nous les voyons tombés chaque jour au front, laissant ainsi des femmes enceintes et des enfants en bas ùges inconsolables; nos maris sont souvent exécutés devant nous; nous subissons des violences sexuelles jour et nuit; le nombre élevé de femmes déplacées et qui sont devenues misérables », révÚle « Les Femmes Solidaires du Faso ».
« (âŠ) nous avons pris notre courage pour s’exprimer et transmettre notre message Ă l’autoritĂ© afin qu’elle redouble d’efforts dans la protection des populations en gĂ©nĂ©ral et surtout des FDS et VDP qui pĂ©rissent au front en particulier », ont dĂ©clarĂ© ces femmes. « Nous avons perdu nos enfants et maris mais nous restons attachĂ©es Ă la mĂšre patrie pour le bonheur de toutes », note lâorganisation.
« Les Femmes Solidaires du Faso » disent ne plus vouloir continuer à sortir avec des spatules et des balais pour manifester donc elles exigent des nouvelles autorités de la Transition :
« – AmĂ©liorer les conditions dâassistance aux veuves et aux orphelins ;
– Informer les familles victimes de la disparition de leurs enfants ou maris et dâenterrer dignement leurs morts, toute chose qui pourrait soulager les familles ;
– Renforcer lâĂ©quipement des FDS et des VDP ».
Lamine Traoré / Oméga médias
