🔮 L’UAS s’inquiĂšte de la « division des BurkinabĂš en patriotes et apatrides » par le Capitaine IB

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L’UnitĂ© d’Action Syndicale (UAS) a dit s’inquiĂ©ter, jeudi, des graves dĂ©rives qui ont cours au Burkina Faso se traduisant notamment par la « division des BurkinabĂš en patriotes et apatrides, des menaces de mort contre des citoyens par d’autres citoyens. Pour l’unitĂ© d’Action, ces dĂ©rives bĂ©nĂ©ficient de la caution du prĂ©sident de la Transition, le Capitaine Ibrahim TraorĂ©.

Pour exemple, l’UAS estime que l’enrĂŽlement de BoukarĂ© OuĂ©draogo, PrĂ©sident du mouvement l’Appel de Kaya comme Volontaire pour La DĂ©fense (VDP) lors du passage du capitaine Ibrahim TraorĂ© est arbitraire. « La justification apportĂ©e par le prĂ©sident de la Transition laisse entendre que M. OuĂ©draogo a Ă©tĂ© interpellĂ© et recrutĂ© de force comme Volontaire pour la DĂ©fense de la Patrie (VDP) parce qu’il aurait rĂ©vĂ©lĂ© aux terroristes que le lac Dem est un point nĂ©vralgique de Kaya », peut-on lire dans la dĂ©claration poursuivant que selon le chef de l’Etat, c’est la divulgation de ce « secret » qui a entraĂźnĂ© une attaque des Hommes ArmĂ©s non IdentifiĂ©s (HANI) contre les unitĂ©s qui sĂ©curisent les travaux de rĂ©habilitation des infrastructures de l’ONEA au lac Dem, faisant des morts parmi les VDP !

Pour l’unitĂ© d’Action syndicale, une telle accusation est grossiĂšre et cache mal une volontĂ© de punir les critiques et les interpellations adressĂ©es au MPSR2 et au chef de l’Etat. « Et pour couvrir sa forfaiture, le chef de l’Etat a fait allusion Ă  des sollicitations que certains adressent au MPSR2 dont la non satisfaction les conduit dans l’opposition », rĂ©vĂšle la dĂ©claration.

L’UAS explique que ces derniers jours, l’on assiste Ă  une recrudescence du discours de la haine contre des citoyens critiques de la gouvernance du pays et de la gestion de la situation sĂ©curitaire et contre les mĂ©dias et les journalistes. « Les menaces contre le groupe OmĂ©ga mĂ©dias et de nombreux journalistes qui refusent de faire les Ă©loges du pouvoir du MPSR 2 et qui font des critiques constructives en sont des exemples patents », note la dĂ©claration.

Selon l’organisation, la situation de guerre ne peut ni ne doit justifier la violation des principes de l’Etat de droit. Elle poursuit que le rĂ©tablissement de la constitution Ă  la suite du coup d’Etat et la prestation de serment devant le conseil constitutionnel imposent au pouvoir et au chef de l’Etat de respecter les droits confĂ©rĂ©s aux citoyens. « Toute accusation d’atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© du Burkina Faso doit ĂȘtre traitĂ©e par la justice. Autrement, on tombe dans l’arbitraire. La libertĂ© d’expression ne peut ĂȘtre refusĂ©e aux uns tandis que les supporters du pouvoir eux, peuvent mener leurs campagnes sur les actions du prĂ©sident de la transition et menacer ceux qui se montrent critiques vis-Ă -vis de la gouvernance et de la gestion de la crise sĂ©curitaire », affirme l’UAS.

L’UnitĂ© dit apporter son soutien aux soldats et officiers honnĂȘtes, ainsi qu’aux VDP qui se battent nuit et jour contre les groupes armĂ©s terroristes, souvent au pĂ©ril de leur vie, tĂ©moigner sa compassion aux FDS et VDP blessĂ©s, aux Personnes DĂ©placĂ©es Internes et prĂ©senter ses condolĂ©ances aux familles des victimes civiles et militaires engendrĂ©es par cette guerre. Cependant, l’organisation dit exiger du pouvoir :

– la libĂ©ration de toutes les personnes interpellĂ©es et enrĂŽlĂ©es de force pour avoir donnĂ© leur avis sur la marche du pays ;

– le respect des droits et libertĂ©s des citoyens notamment la libertĂ© d’expression et de la presse et le droit de se prononcer sur la gouvernance du pays ;

– l’identification et la sanction des auteurs et commanditaires des menaces et du discours de la haine contre les citoyens ;

– la prise de dispositions idoines afin d’assurer la sĂ©curitĂ© de toutes les personnes qui font l’objet de menaces diverses.

Lamine Traoré / Oméga médias

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