Depuis plusieurs jours, des voix sâĂ©lĂšvent sur la toile, pour dĂ©noncer la chertĂ© de la tarification des tĂ©lĂ©phonies mobiles au Burkina Faso, avec en projet, une campagne de boycott. Face Ă cette actualitĂ©, lâautoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes (ARCEP) Ă©tait lâinvitĂ©e du journal de 20h de la tĂ©lĂ©vision nationale mercredi pour donner des explications sur les rapports entre la structure et les tĂ©lĂ©phonies mobiles, ainsi que les lois qui les encadrent.
DĂšs lâentame de ses propos, Salamata Rouamba Illy, directrice de la rĂ©gulation des marchĂ©s fixes et mobiles de lâARCEP a jugĂ© ces revendications « lĂ©gitimes ». De ses explications, il ressort que lâARCEP veille au respect des tarifications concurrentielles, Ă savoir le respect dâun prix uniforme pour lâensemble des tĂ©lĂ©phonies opĂ©rant sur le sol burkinabĂš. « Il existe deux types de tarifs, Ă savoir les tarifs de gros et les tarifs de dĂ©tails », a laissĂ© entendre Salamata Rouamba Illy, qui prĂ©cise que « le tarif de gros relĂšve de la compĂ©tence de lâARCEP, conformĂ©ment Ă la loi sur la concurrence, et est appliquĂ© entre deux opĂ©rateurs. Le second, Ă savoir le tarif de dĂ©tail, appliquĂ© aux consommateurs finaux, relĂšve de la libertĂ© des opĂ©rateurs ».
NĂ©anmoins, selon la directrice, le tarif appliquĂ© aux consommateurs doit faire lâobjet dâun « petit » encadrement de la part de lâARCEP, qui veille Ă une certaine « transparence » entre lâopĂ©rateur et les consommateurs. « LâopĂ©rateur donne le maximum dâinformations concernant les offres commerciales qui sont appliquĂ©es aux consommateurs », a-t-elle indiquĂ©.
Lâapplication de cette mesure nâest malheureusement pas totalement effective, selon Salamata Rouamba Illy, qui indique que des rĂ©flexions ont Ă©tĂ© menĂ©es dans ce sens, avec Ă la clĂ©, des recommandations. « Il y a un foisonnement des offres de bonus de sorte que le consommateur ne se retrouve pas », a justifiĂ© la directrice de la rĂ©gulation des marchĂ©s fixes et mobiles de lâARCEP. Elle prĂ©cise quâun encadrement est envisagĂ©, et devrait aussi prendre en compte la problĂ©matique de lâexpiration des crĂ©dits de communication.
Ă lâissue de cet entretien, un communiquĂ© a Ă©tĂ© rendu public par l’ARCEP, indiquant quâune rencontre est prĂ©vue avec les directeurs gĂ©nĂ©raux des trois tĂ©lĂ©phonies mobiles ce vendredi 14 avril.
Les rĂ©centes revendications ont Ă©tĂ© suscitĂ©es par une campagne de boycott en CĂŽte dâIvoire contre les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie mobile, aprĂšs une augmentation de ces tarifs des donnĂ©es internet.
Abdoul Aziz Zoulabou / Oméga Médias
