La Coalition des réseaux d’associations Burkinabè de lutte contre le VIH/SIDA et de promotion de la santé demande à la section privée du syndicat des pharmaciens du Burkina Faso de ne pas mettre à exécution sa décision de suspendre la vente des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux. La CORAB s’est adressée aux pharmaciens à travers une lettre dont Oméga a obtenu copie ce mardi soir.
Selon la CORAB, la vente des produits génériques facilite aux personnes démunies, l’accès aux produits de santé à moindre coût. Et sa suspension « n’entrainera que des perturbations dans la desserte des populations en produits de santé ».
Quant aux différends qui opposent la section privée du syndicat des pharmaciens aux autorités, la CORAB propose d’aller au dialogue pour une sortie de crise.
« Nous vous demandons de privilégier le dialogue avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, ainsi qu’avec la CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques) afin qu’une issue heureuse soit trouvée au problème de distribution et de vente des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux, au bénéfice des populations », peut-on lire dans la note de la coalition.
Le syndicat des pharmaciens du Burkina avait, dans un communiqué du 8 avril, appellé à l’arrêt immédiat et jusqu’à nouvel ordre de la vente des médicaments génériques et consommables médicaux de la CAMEG. Une décision prise pour dénoncer, selon le syndicat, une répression du ministère de la santé, « suite au réajustement de la marge sur les spécialités dans les officines ».
Pour le ministre de la Santé, Robert Kargougou qui s’expliquait à la télévision nationale, « il est hors de question que cette augmentation unilatérale passe comme une lettre à la poste. (…) Elle est inacceptable, inopportune et le gouvernement prendra ses responsabilités pour protéger le pouvoir d’achat des populations ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
