🔴 Incitation à la haine : Un collectif des personnes menacées lancé (communiqué)

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Face à la recrudescence des menaces, parfois de mort, dont ils font l’objet, des journalistes comme Newton Ahmed Barry, Lookman Sawadogo, ou encore Issaka Lingani, des leaders d’organisations citoyennes comme Arouna Louré et Daouda Diallo, se sont rassemblés en une plateforme dénommée « Collectif des journalistes, activistes et leaders d’opinion victimes de menaces au Burkina Faso ».

 

Présenté, dimanche, à travers un communiqué, ce collectif dont le médecin et leader d’OSC Arouna Louré est le porte-parole, se donne pour mission première de réunir ces personnes menacées afin qu’elles soient solidaires.

 

« L’ensemble des victimes des menaces de la part d’individus sans foi ni loi mus par des desseins morbides, ont créé une plateforme dont l’objectif principal est de protéger leurs vies et celles de leurs familles, ainsi que leurs outils de travail que sont les médias », indique le communiqué du collectif.

 

Il est également, selon son porte-parole, un cadre pour orienter les victimes vers les instances nationales habilitées à entendre leur cause, interpeller les institutions et les pouvoirs publics, et dénoncer les auteurs et commanditaires présumés de ces menaces aux organismes de protection des droits humains.

« Le Burkina Faso est un État de droit démocratique dont la Constitution, en son article 8, donne le droit de s’exprimer librement et aux journalistes d’informer les populations au nom de leur droit à l’information », rappelle le collectif, qui dit condamner ces « abus lâches et inacceptables », provenant, toujours selon le collectif, de « personnes se réclamant être des soutiens inconditionnels des autorités en place ».

 

« La critique ou la contradiction ne saurait devenir des délits voire des crimes passibles de menace de mort ou de toute autre force de persécution, de harcèlement et de violence », estime Arouna Louré.

Ces journalistes, membres d’OSC et leaders d’opinion appellent à l’apaisement, à la « cessation immédiate des menaces d’où qu’elles viennent et au respect total et sans conditions des libertés garanties par la Constitution ».

 

Ils rappellent d’ailleurs au Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, son serment prononcé devant le Conseil constitutionnel, de « tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».

 

 

Yaya Diomandé & Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias

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