Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé, ce dimanche 5 mars, l’enlèvement et la torture de Moussa Kafando, alias « Mogambo », par des membres de la « milice » Kogléweogo de Boulsa, dans la province de Namentenga.
Dans son communiqué, le CISC a expliqué que l’alerte est partie de la diffusion sur les médias sociaux d’une vidéo montrant des « tortures et des traitements inhumains subis par M. Kafando », commencée il y’a « 48 heures ».
Dans ladite vidéo, on aperçoit Moussa Kafando en sous vêtement, par moment mains liées ou enchaîné au pied. On le voit également couché inerte au sol avec les main liées au dos et subir plusieurs autres maltraitances physiques.
Le collectif, dirigé par Daouda Diallo, a identifié Boureima Nadbanka, alias « Namendé », membre de la « milice » Kogléweogo de Boulsa, comme l’auteur de ces actes.
Selon le CISC, Moussa Kafando avait dénoncé « la dégradation de la situation sécuritaire qui serait liée à l’action des membres de la milice Kogléweogo de Boulsa, prétendument aux ordres de Boureima Nadbanka, alias ‘’Namendé’’ ».
Des membres du groupe d’auto-défense seraient ensuite allés enlever Moussa Kafando à Zorgho pour l’amener, les mains et les pieds liés, dans leur base à Boulsa, a en croire le collectif.
Le Collectif contre l’impunité « condamne avec fermeté ces actes criminels» et fait appel à l’État de droit pour inviter les « autorités judiciaire et sécuritaire à interpeller les auteurs de ces actes », d’autant plus que l’accusé bénéficie d’une « liberté provisoire, depuis le 4 février 2020, dans le cadre de la procédure judiciaire du massacre de Yirgou ».
Tout en réaffirmant « son soutien indéfectible à la famille de M. Kafando », le CISC dénonce la présence « d’anciens bandits et de criminels non repentis » au sein de certaines milices armés et appelle le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, à s’impliquer pour un « recadrage ».
Yaya Diomandé / Oméga médias
