AprĂšs le refus de la requĂȘte de libertĂ© provisoire pour leurs clients, les avocats de la dĂ©fense sont revenus Ă la charge ce mercredi, sans obtenir gain de cause. Le prĂ©sident du tribunal a, une fois de plus, rejetĂ© la demande de libertĂ© provisoire des accusĂ©s.
Alors que pour convaincre le tribunal, Me Hien, avocat de la dĂ©fense avait dĂ©noncĂ© « une rupture du principe dâĂ©galité » et a exhortĂ© le tribunal à « remettre les prĂ©venus en liberté ».
Me Ambroise Farama, Ă©galement de la dĂ©fense, a Ă©voquĂ© un « principe de lâĂ©quilibre entre les parties », pour obtenir la libĂ©ration des accusĂ©s.
En rappelant le statut des accusĂ©s dans ce procĂšs, personnes physiques et personnes morales notamment lâĂtat, Me Farama estime quâil y a dĂ©sĂ©quilibre entre les parties, puisque lâĂtat comparait « libre » alors que son client est sous mandat de dĂ©pĂŽt.
« Deux parties qui comparaissent (âŠ) une en dĂ©tention et lâautre libre (âŠ), est-ce que les rapports sont Ă©quilibrĂ©s ? », interroge lâavocat, avant de demander au prĂ©sident du tribunal « dâĂ©tablir lâĂ©quilibre entre les parties » en accĂ©dant Ă la requĂȘte de libertĂ© provisoire des prĂ©venus.
« Si il y a rupture de lâĂ©quilibre, ça vous [la dĂ©fense] bĂ©nĂ©ficie aussi », relĂšve un avocat de la partie civile Ă lâargument de son confrĂšre de la dĂ©fense. Selon ce dernier, les sociĂ©tĂ©s inculpĂ©es, GESEB SARL et COGEA comparaissent tous deux libres comme lâĂtat.
Les arguments de la défense sont « hors sujet », soutient-il.
« Ni dans la loi, ni dans la jurisprudence (âŠ) ce principe dâĂ©quilibre nâa Ă©tĂ© Ă©voqué » et dâailleurs « comment peut-on dire quâil faut mettre lâĂtat en prison ? », interroge t-il.
Avant lui, Me Kagoné, de la partie civile, avait estimé que ramener la question de la liberté provisoire aprÚs le refus du mercredi dernier, est une « contestation ».
« Ce nâest pas une demande de libertĂ©, mais câest un affront », martĂšle lâavocat de la partie civile qui demande au tribunal de rejeter une fois de plus cette dolĂ©ance de la dĂ©fense.
AprĂšs plusieurs heures de dĂ©bats, le prĂ©sident du tribunal a rejetĂ© la nouvelle requĂȘte et a renvoyĂ© les dĂ©bats pour le lundi 20 fĂ©vrier .
Yaya Diomandé / Oméga Médias