Le Directeur de OmĂ©ga mĂ©dias Paul-Miki Roamba, 42 ans, a Ă©tĂ© inhumĂ©, mardi, au cimetiĂšre de Gounghin Ă Ouagadougou. DĂ©cĂ©dĂ© le samedi 10 septembre 2022 Ă lâhĂŽpital de Tengandogo, parents, amis, collaborateurs, acteurs du monde de la presse, ont accompagnĂ© celui dont tous ont tĂ©moignĂ© son ouverture, sa sagesse, son humilitĂ© et son ardeur au travail, Ă sa derniĂšre demeure.
Une journĂ©e pour Paul-Miki Roamba. Oui. Beaucoup de ses collaborateurs, proches et autres amis, au rĂ©veil ce mardi se sont dirigĂ©s dâabord au domicile de Miki, situĂ© au quartier Balkuy sortie Sud de Ouagadougou, pour la levĂ©e de corps.
Ensuite cap a Ă©tĂ© mis sur lâĂ©glise Saint Jean XXIII, quartier Gounghin pour lâabsoute. « Il (Paul-Miki Roamba) a su plaire Ă Dieu et Dieu lâa aimĂ©. Il nâest pas possible de plaire Ă Dieu, sans plaire aux hommes (…) Il a travaillĂ©, il a souffert, il a servi (…) Il a aimĂ© le Seigneur », a dit le prĂȘtre.
« Miki, ta famille UCAP est inconsolable. Or, habituellement, en de pareilles circonstances, câest bien toi, taquin que tu Ă©tais, qui trouvait les gestes et les mots justes Ă travers tes blagues pour  nous remonter le moral, pour attĂ©nuer la douleur. LâAfrique des journalistes et communicateurs catholiques nâen revient pas », a dĂ©clarĂ© Alexandre Le Grand Rouamba, PrĂ©sident de lâUnion catholique africaine de la presse (UCAP) Burkina et Afrique de lâOuest. Un rĂ©seau dont Ă©tait membre Paul-Miki.
« Pourquoi Miki ? Pourquoi si tĂŽt ? Pourquoi si brusque ? Oui, Mil Pauki (Câest comme cela que je tâappelais), Mil Pauki, tel un bon tireur de pĂ©nalty, tu nous prends tous Ă contre-pied », affirme Alexandre Le Grand Ă lâĂ©glise.
PriĂšres et bĂ©nĂ©dictions terminĂ©es Ă lâĂ©glise, le cortĂšge funĂšbre sâest dirigĂ© vers le cimetiĂšre de Gounghin. LĂ , câest pratiquement tout le gotha de la presse burkinabĂš qui est rĂ©uni. Doyens comme jeunes. De peur dâen oublier certains, nous ne saurons citer de noms. Exceptionnel pour un Ă©vĂ©nement de ce type. Câest dire que lâhomme Paul-Miki mettait tout le monde dâaccord. Des reprĂ©sentants des radios privĂ©es, des tĂ©lĂ©visions privĂ©es, la sociĂ©tĂ© des Ă©diteurs de la presse privĂ©e, tous ont tĂ©moignĂ© un homme bien !
Le promoteur de OmĂ©ga mĂ©dias, Alpha Barry, mĂȘme hors du pays, a tenu a laissĂ© un mot pour Miki en guise dâoraison funĂšbre.
« Aujourdâhui, jâai lâimmense peine de mâadresser Ă toi dans ces circonstances que personne dâentre nous rĂ©unis ici ne pouvait imaginer il y a quelques jours.
MĂȘme toi tu nâavais pas envisagĂ© ce scĂ©nario catastrophique, que dis-je, ce drame.
Tu nâavais pas voulu quâon informe tes collaborateurs de OmĂ©ga MĂ©dias de ton hospitalisation parce que tu espĂ©rais vite retrouver la santĂ© et revenir en quelques trois jours », a lu le reprĂ©sentant du promoteur, le Directeur commercial de OmĂ©ga mĂ©dias, Moussa Edouard OuĂ©draogo.
Alpha Barry a saluĂ© le talent dâun journaliste qui lui a valu son recrutement Ă OmĂ©ga MĂ©dias, un talent exercĂ© bien avant dans de nombreux mĂ©dias de la place.
« Ta mĂšre, pour qui jâai une forte pensĂ©e au moment oĂč nous allons te porter en terre, me disait au tĂ©lĂ©phone il y a 3 jours que tu Ă©tais content de travailler pour OmĂ©ga », tĂ©moigne M. Barry et de rassurer Paul que les travailleurs de OmĂ©ga Ă©taient tout aussi content de travailler avec lui. « Tu Ă©tais un patron humble et rassembleur. Ce nâest pas pour rien que partout oĂč tu es passĂ©, tu as jouĂ© les premiers rĂŽles », indique le promoteur.
« (…) Impuissants face Ă cette volontĂ© divine, nous te disons Adieu avec nos priĂšres pour ton repos Ă©ternel », a ajoutĂ© le promoteur Barry.
Dernier acte avant lâinhumation, la dĂ©coration Ă titre posthume. Paul-Miki a Ă©tĂ© fait, au nom du PrĂ©sident du Faso, chevalier de lâordre de lâEtalon par la ministre de la Communication ValĂ©rie KaborĂ©. Et câest le dernier au revoir. Miki a Ă©tĂ© inhumĂ© en prĂ©sence de ses parents, amis, collĂšgues de OmĂ©ga mĂ©dias, LCA, BF1, Ouaga FM, Journal le Quotidien, journal Le Pays, Courrier confidentiel, Notre Temps⊠des travailleurs dâautres mĂ©dias du pays. Adieu Paul !
Lamine Traoré