Élevage : « Il est important que nous travaillons à renverser cette tendance de dégradation des parcours » (Hamado Ouédraogo)

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L’avenir de l’élevage au Burkina Faso est peu envieux au regard des difficultés qui se dressent sur son chemin. Sècheresse, conflit entre agriculteurs et éleveurs, insécurité, autant de situations qui ne lui sont pas favorables. Pourtant, il contribue entre 20 et 25% au produit intérieur brut selon la direction des espaces et des aménagements pastoraux du ministère des ressources animales et halieutiques qui a échangé avec des journalistes sur la question à Koudougou le jeudi 03 décembre 2020.

L’élevage au Burkina Faso est dominé par le système extensif qui utilise les ressources naturelles sur place comme la principale source d’alimentation des animaux. Ces ressources pastorales (herbe, eau) ont besoin d’espace. Pourtant ces terres de parcours se raréfient. ‘’Souvent, il y a la superficie mais, ce dont les animaux ont besoin pour les productions attendues n’y est plus. Il est important que nous travaillons à renverser cette tendance de dégradation des parcours’’, constate Hamado Ouédraogo directeur général des espaces et des aménagements pastoraux au ministère des ressources animales et halieutiques. Des efforts sont faits par le gouvernement et les partenaires pour redonner aux terres leur fonction productive. Seulement, cette attention dans la plupart du temps tient compte des besoins de l’agriculture et la foresterie au détriment des fins pastorales. ‘’L’élevage au Burkina procure environ 20 à 25% du produit intérieur brut et occupe environ 80% de la population des villes et campagnes. Pour un développement durable et inclusif du pays, il faut une attention particulière sur cette pratique afin qu’elle puisse jouer le rôle qui est le sien’’, explique Hamado Ouédraogo.

 

D’après le directeur général des espaces et des aménagements pastoraux au ministère des ressources animales et halieutiques, « l’espoir est permis parce que la capacité de résilience des éleveurs n’est plus à démontrer. Les partenaires techniques, financiers et le gouvernement sont conscients de la fonction que joue l’élevage dans les pays sahéliens comme le Burkina Faso et il faut vraiment l’appuyer sinon il y a des milliers de personnes qui vont tomber dans le désespoir et ce n’est dans l’intérêt de personne ». Pour lui, ‘’il faut réaliser les infrastructures pastorales pour rendre disponible suffisamment l’eau et réhabiliter les terres dégradées au bénéfice de l’élevage’’.
La formation et l’encadrement sont aussi une alternative pour les éleveurs afin qu’ils puissent s’adapter aux nouvelles conditions climatiques.

Sabouna Ouédraogo, correspondant Koudougou

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