Renversé le 30 août dernier et placé en résidence surveillée depuis, Ali Bongo Ondimba est désormais « libre de ses mouvements« , ont annoncé jeudi les militaires au pouvoir au Gabon. Selon un communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), lu à la télévision d’État, cette décision a été motivée par l’état de santé du Président déchu, Ali Bongo.
« Il (Ali Bongo, ndlr) peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux« , a indiqué le porte-parole du CTRI, le Lieutenant-colonel Ulrich Manfoumbi.
Victime en 2018 d’un accident vasculaire cérébral, Ali Bongo vit depuis lors avec des séquelles physiques visibles qui ont alimenté les critiques de ses adversaires sur ses capacités à diriger. Cela n’a pas empêché Ali Bongo de faire campagne pour sa réélection en août dernier.
L’ancien Président Ali Bongo retrouve la liberté au lendemain d’une visite du médiateur désigné de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour le Gabon, le Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Ce dernier a réussi lors de son déplacement à Libreville à rencontrer son ancien homologue pour qui il a négocié la libération auprès des nouvelles autorités militaires.
Ali Bongo a été renversé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions, qui a porté à sa tête, puis à celle du pays, le commandant de la Garde républicaine, le général de brigade Brice Oligui Nguema. Ce dernier, qui a prêté serment le lundi dernier, s’est engagé à « préserver les acquis de la démocratie » et à amnistier les « prisonniers d’opinion ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
