Les opĂ©rations « Serval » et « Barkhane » ont Ă©tĂ© un succĂšs au Sahel, selon le prĂ©sident français. Emmanuel Macron estime que sans ces opĂ©rations, il nây aurait plus le Burkina Faso, le Mali, voir mĂȘme le Niger. Une sortie dans un long entretien accordĂ© Ă lâhebdomadaire français « Le Point ».
« Si lâon prend de la hauteur, la France a eu raison de sâengager aux cĂŽtĂ©s dâEtats africains pour lutter contre le terrorisme », a indiquĂ© le PrĂ©sident Macron. « (âŠ) Si nous ne nous Ă©tions pas engagĂ©s, avec les opĂ©rations Serval puis Barkhane, il nây aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis mĂȘme pas sĂ»r quâil y aurait encore le Niger », a affirmĂ© Emmanuel Macron.
Le PrĂ©sident français a appelĂ© une nouvelle fois Ă la « restauration de lâordre constitutionnel » au Niger et Ă la libĂ©ration du PrĂ©sident Mohamed Bazoum, renversĂ© le 26 juillet par des militaires. « Ce coup dâEtat est un coup contre la dĂ©mocratie au Niger, contre le peuple nigĂ©rien et contre la lutte antiterroriste », a dit Emmanuel Macron.
La France a lancĂ© lâopĂ©ration « Serval » en janvier 2013. Au moins 1700 soldats sont engagĂ©s. Lâobjectif Ă©tant de stopper lâoffensive des groupes armĂ©s terroristes mais aussi Ă©viter lâeffondrement de lâĂtat ainsi que la prise du pouvoir Ă Bamako par les terroristes.
A partir du 1er aoĂ»t 2014, la France lance lâopĂ©ration Barkhane en appui des forces armĂ©es des pays du G5 Sahel. LâopĂ©ration mobilise 4 500 militaires français dans la bande sahĂ©lo-saharienne. Quatre ans plus tard, en 2018, 4 500 soldats sont mobilisĂ©s dans l’opĂ©ration Barkhane. En fĂ©vrier 2020, les effectifs passent de 4 500 Ă 5 100 hommes. Un engagement dans la durĂ©e avec les pays europĂ©ens avec la task force Takuba au profit des forces locales en particulier des forces maliennes.
Les relations entre Bamako et Paris ont considĂ©rablement Ă©tĂ© difficiles depuis lâarrivĂ©e au pouvoir des militaires qui ont renversĂ© en aoĂ»t 2020 IBK. En juin 2021, lâopĂ©ration Barkhane prend fin sous une forte tension diplomatique entre les deux pays.
AprĂšs presque dix ans de prĂ©sence sur place, lâarmĂ©e française et ses alliĂ©s europĂ©ens doivent se retirer aujourdâhui du pays, estimant que ses dirigeants, ne sont plus des interlocuteurs amicaux.
Les relations entre Ouagadougou et Paris se sont aussi détériorées depuis le putsch du Capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022 qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
Fin fĂ©vrier, le Burkina Faso a dĂ©noncĂ© « l’accord d’assistance militaire technique » conclu Ă Paris le 24 avril 1961 entre la RĂ©publique de Haute Volta et la RĂ©publique française », y compris, « ses deux annexes ». Le pays avait donnĂ© un mois, soit le 28 mars, Ă tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires BurkinabĂš pour quitter le pays.
Mi-janvier, le Burkina avait dĂ©noncĂ© lâaccord militaire de 2018 qui permettait le stationnement des forces françaises, quelque 400 militaires français stationnĂ©s Ă Kamboinssin, au Nord-Est de Ouagadougou.
Fin janvier, la France a rappelé son ambassadeur au Burkina Faso, Luc Hallade, pour « consultations » et a aussi annoncé le retrait des soldats français, baptisées « Sabre », du pays.
Le 19 fĂ©vrier, lâĂ©tat-major des armĂ©es du Burkina a officiellement annoncĂ© la fin des opĂ©rations de la force française Sabre Ă partir du sol BurkinabĂš.
Lamine Traoré / Oméga médias