🔮 ALERTE – Niger : La France dĂ©ment l’utilisation d’arme Ă  feu Ă  l’ambassade

0
1696

AprĂšs le saccage, dimanche, de son enceinte diplomatique, Paris a dĂ©menti, lundi, l’utilisation d’arme Ă  feu – dans son ambassade de Niamey – pour se protĂ©ger. Le communiquĂ© est du ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres.

Le communiquĂ© du Quai d’Orsay explique que contrairement Ă  ce qu’affirment certains responsables militaires nigĂ©riens, aucun moyen lĂ©tal n’a Ă©tĂ© utilisĂ© par les forces de sĂ©curitĂ© françaises.

Paris affirme que son ambassade à Niamey a été violemment attaquée, dimanche, par des « groupes visiblement préparés », que « les forces de sécurité nigériennes ne sont pas pleinement parvenues à maßtriser ».

La France a rappelé que la sécurité des emprises et personnels diplomatiques, ainsi que des résidents étrangers, sont des obligations au titre du droit international, et notamment des Conventions de Vienne.

Dimanche, dans un autre communiquĂ©, la France a condamnĂ© « toute violence contre les emprises diplomatiques, dont la sĂ©curitĂ© relĂšve de la responsabilitĂ© de l’Etat hĂŽte ».

Lundi, Les militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier Ă  Niamey, ont accusĂ© la France – en complicitĂ© avec des nigĂ©riens – d’éventuelles frappes sur le palais prĂ©sidentiel pour obtenir la libĂ©ration du PrĂ©sident Mohamed Bazoum. Selon les militaires, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Bazoum, par ailleurs Premier ministre par intĂ©rim, Hassoumi Massaoudou ainsi que le Haut-commandant de la Garde Nationale du Niger le colonel-major Midou Guirey ont signĂ© le document autorisant ces frappes de l’armĂ©e française.

DĂ©jĂ  au lendemain de sa prise du pouvoir, le jeudi 28 juillet, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), avait dĂ©jĂ  accusĂ© la France d’ĂȘtre « passĂ©e outre » la fermeture des frontiĂšres « pour faire atterrir un avion militaire ».

Vendredi, la France a dit ne pas reconnaĂźtre les autoritĂ©s issues du putsch menĂ© par le gĂ©nĂ©ral Tchiani. Selon la France, le seul PrĂ©sident du Niger est Mohamed Bazoum. « Ce coup d’État est parfaitement illĂ©gitime et profondĂ©ment dangereux pour les NigĂ©riens, pour le Niger et toute la rĂ©gion », avait dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron.

Dimanche, des manifestants ont vandalisĂ© l’ambassade de France Ă  Niamey. Paris a « fermement condamné » ces actes et a appelĂ© la junte Ă  respecter la convention de Vienne sur la violation des reprĂ©sentations diplomatiques.

Toujours dimanche, Ă  l’issue d’un double sommet, la Cedeao et l’Uemoa ont pris une batterie de sanctions contre le Niger. La Cedeao a donnĂ© une semaine aux militaires qui ont pris le pouvoir « pour libĂ©rer et rĂ©installer le prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu » Mohamed Bazoum. PassĂ© ce dĂ©lai, la Cedeao n’écarte pas de faire usage de la force. Les chefs d’état-majors des armĂ©es de la Cedeao devront se rĂ©unir en urgence.

L’institution a imposĂ© des interdictions de voyager aux officiers militaires impliquĂ©s dans le coup d’État. Les sanctions de l’Uemoa sont essentiellement Ă©conomiques. Un embargo total sur le pays.

Lamine Traoré / Oméga médias

Laisser un commentaire