🔴 ALERTE – Niger: La junte accuse la France d’être « passée outre » la fermeture des frontières

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Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir mercredi en renversant le régime de Mohamed Bazoum a accusé, jeudi, la France d’être « passée outre » la fermeture des frontières « pour faire atterrir un avion militaire ». Les militaires désormais au pouvoir ont rappelé « une fois pour toute au respect strict des dispositions » faisant allusion au communiqué numéro 3 sur la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

C’est le porte-parole de la junte, le Colonel-major Amadou Abdramane qui a lu le « communiqué numéro 4 », jeudi matin, à la télévision nationale nigérienne.

« Malgré les injonctions du CNSP conformément au communiqué numéro 3 du 26 juillet relatif à la fermeture des frontières aériennes et terrestres, il a été constaté que le partenaire français a passé outre pour faire atterrir un avion militaire de type A401 à l’aéroport international de Niamey ce matin à 6h30 », a-t-il déclaré.

Le CNSP dit rappeler une fois pour toute au respect strict des dispositions du communiqué numéro 3 portant justement sur la fermeture des frontières.

Mercredi après une journée confuse, un groupe de soldats – dans une déclaration à la télévision nigérienne au milieu de la nuit – a annoncé avoir pris le pouvoir. Le groupe réuni autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a affirmé que « toutes les institutions issues de la 7e Republique sont suspendues ». Principal motif: la dégradation de la situation sécuritaire, selon ces soldats.

Jeudi en mi-journée, le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) s’est rallié au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les soldats qui, la veille, ont annoncé avoir destitué le régime du Président Mohamed Bazoum. La déclaration de l’armée a été signée par le chef d’état-major des Armées, le Général de Division Abdou Sidikou Issa, qui a mis en garde contre « toute intervention militaire extérieure, de quelle que provenance que ce soit » et qui « risquerait d’avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables » pour les populations et le chaos pour le pays.

La Cedeao – dans un communiqué jeudi – a affirmé ne pas reconnaître la junte qui dit prendre le pouvoir. L’institution qui a demandé la « libération immédiate du Président Bazoum qui reste le Président légitime et légal du Niger reconnu » a exigé « le retour à l’ordre constitutionnel au Niger sans delai et sans condition ».

Lamine Traoré / Oméga médias

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