🔮 Si Barkhane intervient au Burkina, c’est Ă  la « demande des autoritĂ©s burkinabÚ ». (Commandant)

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Le Commandant de la force Barkhane a Ă©tĂ© trĂšs clair. La force française ne peut intervenir au Burkina si ce n’est une demande burkinabĂš. « Nous ne nous permettrons pas d’intervenir au Burkina sans que ce ne soit une demande burkinabÚ », a dĂ©clarĂ©, jeudi Ă  Ouagadougou, le GĂ©nĂ©ral Laurent Michon.

Le commandant de Barkhane en fin de mission et qui dressait son bilan a expliquĂ© que les opĂ©rations et ou interventions qu’elles soient aĂ©riennes ou terrestres de Barkhane « s’appliquent selon des formats diffĂ©rents Ă  chaque pays, selon la demande de chacun ».

« Quand des avions viennent Ă  la demande du Burkina intervenir, ils viennent du Niger et la Task force a ce mĂȘme rĂŽle rĂ©gional pour agir partout dans la rĂ©gion et pas uniquement au Burkina », a affirmĂ© le GĂ©nĂ©ral Michon. « Le Burkina Faso bĂ©nĂ©ficie d’une composante aĂ©rienne qui n’est pas basĂ©e chez lui et bĂ©nĂ©ficie d’une Task force qui peut agir au Burkina Ă  la demande des autoritĂ©s burkinabĂš comme il peut agir ailleurs dans la zone sahĂ©lienne », a-t-il poursuivi.

Et le processus est « trÚs simple » selon le commandant de Barkhane ainsi que les accords « trÚs clairs ».

« Nous agissons selon des procĂ©dures de demande de l’état-major burkinabĂš. Le systĂšme est bien en place. Il est Ă  la fois fluide », explique-t-il et d’indiquer : « Nous ne nous permettrons pas d’intervenir au Burkina sans que ce ne soit une demande BurkinabĂš. À la clef, c’est le respect de la souverainetĂ© qui va de l’accord politique plus ou moins anciens, mais il n’est pas si ancien que ça, jusqu’à l’action concrĂšte au sol ou en l’air et nous ne [sommes qu’un soutien des soldats burkinabĂš et l’objectif de tout cela] c’est de rĂ©pondre aux attentes des autoritĂ©s militaires burkinabÚ ».

« Le Burkina est un pays souverain. Nous intervenons Ă  la demande des autoritĂ©s burkinabĂš. Nous n’avons pas la responsabilitĂ© de porter secours Ă  telle ou telle population (…) Nous intervenons sur demande, sur saisine », a dĂ©clarĂ© pour sa part l’ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade.

Quelle est la fréquence de ces demandes ?

« Nous avons fait des propositions [aux nouvelles autoritĂ©s]. Nous sommes restĂ©s Ă  la disposition de la nouvelle Ă©quipe. Ce sont des demandes d’intervention [qui se font] selon un rythme anticipĂ© [et] selon ce que souhaite l’état-major burkinabÚ », dĂ©clare le Commandant de la force Barkhane.

« C’est parfois selon certaines phases, assez frĂ©quents, et pour d’autres phases plus calme. Il n’ya pas de rĂšgles. Nous, nous Ă©tudions Ă  chaque fois le plus favorablement possible ce que nous pouvons apporter comme rĂ©ponse Ă  la demande burkinabÚ », ajoute-t-il. « Il n’y a pas de rĂšgles prĂ©-Ă©crites, il y a une volontĂ© de rĂ©pondre aussi bien que possible aux demandes lorsqu’elles sont exprimĂ©es », a-t-il notĂ©.

Lamine Traoré

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