ALERTE – Le Burkina a donné ses garanties pour l’extradition de François Compaoré. (Communiqué)

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Dans un communiqué rendu public tard lundi soir, le gouvernement de la transition dit suivre « avec attention l’évolution de l’affaire judiciaire relative à l’extradition de François Compaoré, mis en cause dans l’assassinat le 13 décembre 1998 à Sapouy, du journaliste d’investigation Norbert Zongo ».

« Le ministère en charge de la Justice, compétent dans la gestion de cette affaire, a déjà communiqué à qui de droit et à bonne date toutes les réponses aux questions qui lui ont été posées dans le cadre de cette affaire à la demande des autorités françaises », précise le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.

« En l’étape actuelle, le gouvernement rassure la presse nationale et internationale de toute sa disponibilité à jouer sa partition pour ce qui relève de ses compétences afin de faciliter l’aboutissement de ce dossier emblématique tout en restant attaché au principe de vérité », peut-on lire dans le communiqué en question.

La Cour européenne des droits de l’homme qui avait stoppé la procédure d’extradition de François Compaoré en août dernier a en effet demandé aux autorités françaises et aux nouveaux dirigeants du Burkina de réitérer les garanties exigées pour permettre l’extradition du frère de l’ancien chef de l’État. Plus tôt, RFI révélait que la France a demandé et obtenu un délai, jusqu’à ce mardi 3 mai pour le faire.

Succession d’allers-retours de « mémoires » d’avocats.

Selon Radio France internationale, l’État français avait envoyé un premier document qui indiquait que toutes les garanties d’extradition étaient respectées à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) le 30 janvier. Les avocats de François Compaoré, toujours selon le média, déjà très critiques sur les compétences de l’État du Burkina à respecter les droits de leur client, ont pointé dans leur contre-mémoire remis à la CEDH le 17 mars.

Le 21 mars, la cour a réitéré ses demandes auprès de l’État français qui a selon toujours RFI, le 23 mars, via une lettre officielle envoyée à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, demandé aux nouvelles autorités d’apporter ses fameuses garanties en indiquant que chacune d’elles devra « être fournie par une autorité habilitée à engager l’État burkinabè ».

La radio indiquait que dans un premier temps, les militaires au pouvoir n’ont pas donné suite, poussant ainsi la France, a demandé un report à la CEDH.

Lamine Traoré

 

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