Le procureur général près la cour d’appel de Bobo-Dioulasso a annoncé, mardi, la condamnation de sept personnes dans le dossier judiciaire relatif à l’assassinat de trois agents du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), survenu le 27 août 2021 sur l’axe Gaoua-Diébougou.

Sur neuf inculpés poursuivis pour assassinat, recel de cadavre, incitation à la commission d’un crime, complicité d’assassinat, complicité de recel de cadavres, actes de vandalisme, détention illégale d’armes à feu et de munitions, cinq personnes ont été condamnées à la réclusion à perpétuité. Deux autres ont été condamnées à des peines d’emprisonnement : l’une à cinq (05) ans ferme et à une amende d’un million (1 000 000) de francs CFA, et l’autre à trente-six (36) mois ferme assortis d’une amende de trois cent mille (300 000) francs CFA.Par ailleurs, deux prévenus ont été acquittés, indique le procureur.

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COMMUNIQUE DE MONSIEUR LE PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR D’APPEL DE BOBO-DIOULASSO SUR L’AFFAIRE DE L’ASSASSINAT DES AGENTS DU Centre de Contrôle de Véhicule Automobile (CCVA) COMMIS DANS LE VILLAGE DE BANLO SUR L’AXE GAOUA-DIEBOUGOU

Le 27 août 2021, NABA Yentema Edmond, NARE Jacques, OUEDRAOGO Harouna tous agents du CCVA ont été assassinés sur l’axe GAOUA-Diébougou. En rappel, les victimes avaient pris part à une cérémonie de passation de service à Gaoua et se rendaient à Bobo-Dioulasso. Sur leur trajet et parvenus au niveau du village de BANLO, commune de Bourou-Bouroum dans la province du Poni, ils ont heurté mortellement un cycliste, un garçon de dix (10) ans, qui tentait de traverser la voie. En représailles à cet accident malheureux, le sieur KAMBOU Djogarě, oncle du garçonnet a incité les populations de la localité à lyncher les trois occupants du véhicule en faisant usage de pistolet de fabrication locale, d’objets contondants et de pierres. Les enquêtes menées à la suite du drame ont permis de mettre en accusation KAMBOU Djogarè et neuf (09) autres pour assassinat, recel de cadavre, incitation à la commission d’un crime, complicité d’assassinat, complicité de recel de cadavres, actes de vandalisme et détention illégale d’arme à feu et de munition devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso.

Cette affaire a connu son épilogue le lundi 16 décembre 2024 à Gaoua à l’ouverture de la 29º session de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. En effet, à l’issu d’une journée de débats, la Cour a rendu son verdict en prononçant la condamnation de sept (07) personnes et l’acquittement de trois (03) autres. Ainsi, les sieurs KAMBOU Djogarė, KAMBOU Sonkoté, KAMBOU Honkoté, KAMBOU Boumité, KAMBOU Loukièlè ont été condamnés à l’emprisonnement à vie tandis que KAMBOU Lombo, et KAMBOU Sami ZORO ont été condamnés respectivement à une peine d’emprisonnement de cinq (05) ans ferme et une amende d’un million (1000000) francs CFA ferme et à trente-six (36) mois d’emprisonnement ferme et une amende de trois cents mille (300.000) francs CFA ferme. Les acquittés sont KAMBOU Yaya, KAMBOU Luc et KAMBOU Sami. C’est l’occasion pour le parquet général d’appeler à la prudence et surtout à la tolérance sur nos axes routiers.

Les populations de la ville de Gaoua et environnants sont également invitées à suivre les audiences qui se poursuivent jusqu’au 21 décembre 2024 au Tribunal de Grande Instance de Gaoua. Il a été inscrit au rôle seize (16) dossiers impliquant trente-trois (33) accusés de diverses infractions que sont l’assassinat, la traite des personnes, le grand banditisme, le viol etc.

Fait au Parquet Général, le 17 décembre 2024

Le Procureur Général