La Cour d’appel de Paris a confirmé la peine prononcée en première instance contre Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire dite « des écoutes téléphoniques ». L’ancien Président français est condamné ce 17 mai, en appel, à trois ans de prison dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence.
Nicolas Sarkozy doit purger sa peine de prison ferme sous bracelet électronique à domicile. C’est une première dans l’histoire de la France puisqu’aucun Président français, avant Sarkozy, n’avait été condamné à une peine aussi lourde.
L’avocat de l’ex-président, Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont également écopé des mêmes peines. La cour d’appel a aussi prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans pour l’ancien président, ce qui le rend inéligible.
L’affaire dite des écoutes téléphoniques remonte à 2014. L’ancien Président, mis sur écoute dans une affaire concernant le financement de sa campagne de 2007, échange avec son avocat Thierry Herzog sur une ligne téléphonique « secrète ».
Il est question d’un pacte avec le magistrat Gilbert Azibert pour obtenir des informations confidentielles sur l’affaire Bettencourt dans laquelle Sarkozy est poursuivi. En retour, l’ancien Chef de l’Etat promet au magistrat de lui obtenir un poste à Monaco. Un poste qu’il n’obtiendra pas. Les communications sont interceptées et Nicolas Sarkozy est mis en examen.
Le locataire de l’Elysée de 2007 à 2012 a déjà décidé de faire appel devant la Cour suprême, dernière instance de jugement.
Charles Dah / Oméga médias
