Le Premier ministre malien Choguel MaĂŻga a affirmĂ©, jeudi, Ă son arrivĂ©e Ă Ouagadougou que les rĂ©centes attaques contre lâarmĂ©e, notamment celle de lâunitĂ© militaire entre Deou et Oursi dans le Sahel, le vendredi 17 fĂ©vrier – 51 soldats tuĂ©s, bilan rĂ©actualisĂ© et provisoire de lâĂ©tat-major – Ă©taient une tentative de dĂ©moralisation au point, dit-il, de douter de lâarmĂ©e BurkinabĂš.
« Je voudrais vous dire que ce qui vous arrive aujourdâhui, câest pour vous dĂ©moraliser, câest pour que vous doutiez de votre armĂ©e », a dĂ©clarĂ© Choguel MaĂŻga Ă sa descente dâavion Ă lâaĂ©roport de Ouagadougou.
Lui qui a dit venir prĂ©senter « les condolĂ©ances du PrĂ©sident de la transition, de lâensemble du peuple malien, Ă ses frĂšres et amis BurkinabÚ » suite Ă lâattaque de Deou a affirmĂ© que personne ne viendra dĂ©fendre Ă la place de lâarmĂ©e BurkinabĂš.
Choguel MaĂŻga a dit ĂȘtre convaincu que le terrorisme sera vaincu au Sahel. « Il sera vaincu parce que la guerre des sahĂ©liens est une guerre juste », affirme-t-il. « Nous perdons des Ă©tapes, des opĂ©rations, mais nous allons gagner la guerre. Et pour gagner la guerre, câest avec nos armĂ©e. Aucune armĂ©e Ă©trangĂšre. Il faut que cela soit clair », note le Premier ministre malien et dâajouter que personne ne viendra mourir pour nous, parlant des africains. « Ce sont les africains qui doivent dĂ©fendre », a dit le Premier ministre MaĂŻga.
« Câest une pĂ©riode difficile parce que vous avez fait des choix qui ne sont pas du goĂ»t de tout le monde, donc on vous met la pression, on sĂšme le doute, et câest en ce moment que tous les grands peuples, le peuple BurkinabĂš doit ĂȘtre debout, comme un seul homme, soutenir son armĂ©e parce que lâarmĂ©e est lâinstrument principal de dĂ©cision politique dans les mains du prĂ©sident du Faso », explique M. MaĂŻga. « Cette Ă©tape nous lâavons traversĂ© Ă un moment au Mali », affirme-t-il. « Tous les jours ce sont des villages qui Ă©taient rasĂ©s. 40 personnes, 50 personnes, 140⊠des camps Ă©taient attaquĂ©s. Nous savions bien pourquoi cela se faisait. Les maliens ont tenu bon. Nous voulons vous dire de tenir bon », a rassurĂ© Choguel MaĂŻga.
Le Premier ministre malien dit ĂȘtre trĂšs heureux que sur orientation des chefs dâEtat des deux pays, des Ă©quipes gouvernementales, des assemblĂ©es nationales transitoires, ils travaillent dans le mĂȘme sens. « Et câest cet exemple que nous sommes venus concrĂ©tiser, avec une dĂ©lĂ©gation de prĂšs de 50 personnes, prĂšs de 10 ministres (âŠ) chacun va apprendre de lâautre. Nous sommes venus apprendre auprĂšs de nos frĂšres BurkinabĂš et partager aussi nos petites expĂ©riences mais surtout soutenir leur moral. Vous avez besoin dâun moral de fer aujourdâhui. Et notre PrĂ©sident a dĂ©jĂ contactĂ© son homologue (âŠ) », a-t-il indiquĂ©.
Lamine Traoré / Oméga médias