Six ans après son lancement, le Projet d’appui à l’inclusion financière des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME) affiche un bilan jugé positif. Avec un budget global de 60 milliards de francs CFA, dont plus de 800 millions apportés par l’État burkinabè, ce programme financé par la Banque mondiale a permis d’importantes avancées dans la digitalisation des services financiers au Burkina Faso. Les résultats ont été présentés ce vendredi 4 juillet à Ouagadougou, lors d’un déjeuner de presse.
Parmi les innovations majeures impulsées par le PAIF-PME : la mise en place de Faso Arzeka, une plateforme de financement participatif, ainsi que la création de la Banque des dépôts du Trésor. Autres réalisations saluées par le coordonnateur du projet, Wilfried Kientéga.
« À ce jour, nous avons connecté plusieurs directions générales, dont la direction du Trésor et de la comptabilité publique, aux systèmes régionaux de paiement. Des plateformes ont également été créées pour la CNSS et la CARFO afin de digitaliser les paiements. Aujourd’hui, plus de 15 000 pensionnés reçoivent leur pension via mobile money. »
Le projet a permis l’enrôlement biométrique de plus de 32 000 pensionnés de la CARFO, renforçant ainsi la sécurité des paiements. Autre indicateur révélateur : plus de 9,5 millions de transactions numériques ont été enregistrées, bien au-delà de l’objectif initial de 6,5 millions.
« Le temps de traitement des dépenses est passé de 72 heures à seulement quelques minutes », s’est félicité Wilfried Kientéga.
Le PAIF-PME ne s’est pas limité à la digitalisation. Il a aussi soutenu la création d’activités génératrices de revenus (AGR) à travers une compétition nationale de plans d’affaires. Résultat : 162 promoteurs, dont 75 % sont des femmes, ont bénéficié de 2,7 milliards de francs CFA en subventions.
« Ces projets portés par des femmes ont reçu à eux seuls une enveloppe de 2 milliards de francs CFA », a précisé le coordonnateur.
En matière d’éducation financière et de protection des consommateurs, 180 000 personnes ont déjà été sensibilisées sur un objectif de 275 000. Pour Wilfried Kientéga, le PAIF-PME a enclenché une véritable révolution dans le secteur financier burkinabè.
Alors que le projet arrive à son terme en avril 2026, il appelle à pérenniser les acquis et à renforcer la vulgarisation des résultats, notamment à travers les médias, afin de rassurer les populations et encourager les partenaires techniques et financiers à poursuivre leur appui.
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