L’ancien président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, a prêté serment ce samedi 3 mai devant la Cour constitutionnelle en tant que Président du Conseil et chef suprême des armées. Il quitte ainsi ses fonctions de chef de l’État tout en conservant d’importants pouvoirs exécutifs, conformément à la Constitution révisée en mai 2024.
Cette réforme constitutionnelle marque l’entrée du Togo dans la Cinquième République, avec l’adoption d’un régime parlementaire instaurant des changements institutionnels majeurs. Désormais, le président de la République ne devrait exercer qu’un rôle honorifique. Il sera élu en congrès par les députés et sénateurs pour un mandat unique de six ans.
Le Président du Conseil est, quant à lui, désigné pour un mandat de six ans, sans qu’aucune limitation explicite du nombre de renouvellements ne soit mentionnée dans le texte fondamental. Selon la nouvelle Constitution, il doit être le chef du parti ou de la coalition majoritaire à l’issue des élections législatives.
Désigné par son parti l’UNIR (Union pour la république), majoritaire à l’Assemblée nationale, Faure Gnassingbé devient ainsi le premier Président du Conseil et le véritable détenteur du pouvoir exécutif.
À la veille de sa prestation de serment, le gouvernement en place a présenté sa démission dans la soirée du 2 mai.
La cérémonie de prestation de serment a connu la présence de personnalités dont Mahamadou Issoufou ancien président du Niger.