La CommunautĂ© Ă©conomique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait, lors de son 66 ème sommet ordinaire, pris acte du retrait des trois pays de l’AES de l’institution rĂ©gionale. Un retrait qui, selon les conclusions du sommet, prendra officiellement effet le 29 janvier prochain avec une « pĂ©riode de transition » de 6 mois.
Le collège des Chefs d’États de l’AES, dans une dĂ©claration ce 22 dĂ©cembre, s’est dit surpris par « cette dĂ©cision unilatĂ©rale » et rĂ©itère le caractère irrĂ©versible et immĂ©diat du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO.
Les Chef d’Etat de l’AES estiment que par cette dĂ©cision « la junte française impĂ©rialiste sentant ses intĂ©rĂŞts menacĂ©s, appuyĂ©e par certains Chefs d’État de la Sous-rĂ©gion, tente dĂ©sespĂ©rĂ©ment de porter un coup d’arrĂŞt Ă la dynamique Ă©mancipatrice enclenchĂ©e par l’AES. »
Le collège annonce 2 grandes décisions et appelle les populations à redoubler de vigilance.
L’intĂ©gralitĂ© de la dĂ©claration Ă lire ici :
DĂ©claration du collège des Chefs d’États de la ConfĂ©dĂ©ration des États du Sahel
Soucieux de dĂ©fendre la dignitĂ© de leur peuple, de prĂ©server l’intĂ©gritĂ© de leur territoire face aux vellĂ©itĂ©s impĂ©rialistes et nĂ©ocolonialistes, leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, PrĂ©sident du Faso, Chef de I’État, Le GĂ©nĂ©ral d’ArmĂ©e Assimi GOITA, PrĂ©sident de la Transition, Chef de l’État du Mali et Le GĂ©nĂ©ral de Brigade Abdourahamane TIANI, PrĂ©sident du Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie, Chef de l’État du Niger, ont créé, le 16 septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel.
Ce nouvel Ă©lan dĂ©cisif portĂ© par une volontĂ© commune d’accĂ©der Ă une souverainetĂ© vĂ©ritable et d’amorcer une rĂ©elle dynamique des peuples, s’est renforcĂ© suite au retrait des trois pays de la CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de I’Ouest (CEDEAO) le 28 janvier 2024, et la crĂ©ation de la ConfĂ©dĂ©ration des Etats du Sahel (AES), le 06 juillet 2024.
Le Collège des Chefs d’État de la ConfĂ©dĂ©ration AES constate que depuis l’adoption de cette nouvelle posture stratĂ©gique portĂ©e par des aspirations lĂ©gitimes Ă la libertĂ© et la paix, la junte française impĂ©rialiste sentant ses intĂ©rĂŞts menacĂ©s, appuyĂ©e par certains Chefs d’État de la Sous-rĂ©gion, tente dĂ©sespĂ©rĂ©ment de porter un coup d’arrĂŞt Ă la dynamique Ă©mancipatrice enclenchĂ©e par l’AES.
En rĂ©itĂ©rant le caractère irrĂ©versible et immĂ©diat du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, dans sa dĂ©claration du 14 dĂ©cembre 2024, le Collège des Chefs d’État de I’AES considère, Ă juste titre, la dĂ©cision de proroger pour 6 mois le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO comme Ă©tant une Ă©nième tentative qui permettrait Ă la junte française et Ă ses supplĂ©tifs de poursuivre la planification et la conduite des actions de dĂ©stabilisation contre I’AES.
En lieu et place d’une gestion concertĂ©e entre l’AES ct la CEDEAO des aspects techniques liĂ©s au retrait avec effet immĂ©diat. le Collège des Chefs d’État a Ă©tĂ© surpris de cette dĂ©cision unilatĂ©rale de prorogation qui ne saurait lier les pays de l’AES.
Le Collège des Chefs d’État constate avec regret qu’au sein de la CEDEAO, des manĹ“uvres de dĂ©stabilisation sont rĂ©gulièrement initiĂ©es par une poignĂ©e de Chefs d’État qui imposent leur dĂ©sidĂ©ratas et des agendas Ă©trangers au reste de l’organisation.
A l’Ă©vidence ces actions viennent prouver que la question sĂ©curitaire Ă laquelle s’attaquent avec succès les pays de l’AES dans lu sous-rĂ©gion ct dont le bĂ©nĂ©fice profite Ă toute la rĂ©gion, n’est pas une prĂ©occupation rĂ©elle pour ces acteurs Ă la solde d’un maitre aux abois.
Aussi, le Collège des Chefs d’État suit avec une grande attention les manĹ“uvres de tromperie initiĂ©es par la junte française, prĂ©textant de fermer ses bases militaires dans certains pays africains, pour les remplacer par un dispositif moins visible mais poursuivant la mĂŞme vellĂ©itĂ© nĂ©ocoloniale.
A ces activitĂ©s, s’ajoutent des opĂ©rations de rĂ©organisation et de regroupement de groupes terroristes dans le BaSsin du Lac Tchad, dans le Sahel ct dans certaines zones frontalières savoir : Niger-NigĂ©ria : Niger-BĂ©nin ; Niger-Burkina ; BĂ©nin-Burkina. Ceux-ci reçoivent de la part d’États Ă©trangers des appuis divers, notamment financiers et des moyens logistiques visant Ă dĂ©stabiliser l’AES.
Face Ă la gravitĂ© de ces faits, le Collège des Chefs d’État de la ConfĂ©dĂ©ration :
1. DĂ©cide de mettre les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© en Ă©tat d’alerte maximale ;
2. DĂ©cide de faire de l’espace confĂ©dĂ©ral un théâtre unique d’opĂ©rations militaires, coexistant avec les théâtres militaires nationaux en cours
3. Appelle les populations de l’AES Ă redoubler de vigilance ; dĂ©noncer systĂ©matiquement tout fait suspect aux forces de sĂ©curitĂ© ; et Ă rejeter les propositions d’enrĂ´lement au sein des groupes terroristes.
Le Collège des Chefs d’État rĂ©itère son engagement Ă poursuivre avec dĂ©termination le combat du Peuple de l’AES pour sa souverainetĂ© vĂ©ritable et sa dignitĂ©