🔴 URGENT – Gabon: le général Brice Oligui Nguema déclaré Président de la Transition

Le général Brice Oligui Nguéma a été désigné président de la Transition au Gabon, à la suite d’une réunion entre chefs militaires. Une désignation à l’unanimité, selon le communiqué des militaires qui ont renversé Ali Bongo, regroupés au sein du comité pour la transition et la restauration des institutions.

Le général Brice Oligui Nguema a aussitôt ordonné la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des signaux de chaînes internationales de radios et de télévisions. Le nouvel homme fort a pris – dans le communiqué – l’engagement de maintenir l’outil économique, garant, selon lui, d’une prospérité sociale. Les militaires disent aussi garantir la paix et la dignité du Gabon car, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le pays, précisent-ils.

Dès jeudi, les populations pourront vaquer à leurs occupations entre 6h et 18h, ont rassuré les militaires. Cependant, la restriction de circulation reste en vigueur de 6h à 18h, ont-ils indiqué.

Plus tôt mercredi, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat qui avait dit suivre avec une grande inquiétude la situation en république gabonaise, a condamné « fermement la tentative de coup d’Etat au pays comme voie de solution de sa crise post électorale actuelle ».

Le Président de la Commission de l’UA a rappelé avec force que la tentative de coup d’Etat « constitue une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance ».

Il a aussi appelé « l’armée nationale et les forces de sécurité à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à garantir l’intégrité physique du président de la République, les membres de sa famille ainsi que de ceux de son gouvernement ».

Outre la France, la Russie a dit suivre la situation au Gabon avec une « profonde préoccupation » et a dit surveiller de près ce qu’il s’y passe. La Chine quant à elle a appelé à « garantir la sécurité d’Ali Bongo ».

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré que si ce coup d’Etat est confirmé, il va « accroitre l’instabilité dans toute la région ».

Après l’annonce de la Commission électorale, mardi nuit, de la réélection du président Ali Bongo – au pouvoir depuis 14 ans – pour un 3e mandat avec 64,27% des voix, des militaires ont aussitôt annoncé à la télévision nationale, l’annulation des élections et la dissolution des institutions. Ils disent avoir placé Ali Bongo et sa famille en résidence surveillée. Cependant, les militaires ont annoncé l’arrestation de l’un des fils d’Ali Bongo accusé de « haute trahison ».

« Nous mettons fin au régime en place, les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre », avait annoncé un porte-parole de la junte à la télévision.

Lamine Traoré / Oméga médias