Le dĂ©partement dâEtat amĂ©ricain a annoncĂ©, samedi, lâarrivĂ©e de lâambassadrice Kathleen FitzGibbon. Selon le communiquĂ©, lâambassadrice devra travailler Ă un retour Ă lâordre constitutionnel et la « libĂ©ration immĂ©diate » du PrĂ©sident Mohamed Bazoum.
Selon le communiquĂ© du dĂ©partement dâEtat, câest Ă la demande du secrĂ©taire dâĂtat Antony J. Blinken, que lâambassadrice Kathleen FitzGibbon sâest rendue Ă Niamey pour diriger la mission diplomatique au Niger et « soutenir les efforts visant Ă rĂ©soudre la crise politique en ce moment critique ».
« En sa qualitĂ© de diplomate de haut rang, ayant une longue expĂ©rience de lâAfrique de lâOuest, elle est particuliĂšrement bien placĂ©e pour prendre la tĂȘte des efforts du gouvernement amĂ©ricain en faveur de la communautĂ© amĂ©ricaine et de la prĂ©servation de la dĂ©mocratie acquise de haute lutte par le Niger », indique le communiquĂ©.
En raison de la crise politique actuelle au Niger, lâambassadrice FitzGibbon, selon le dĂ©partement dâEtat amĂ©ricain, ne prĂ©sentera pas officiellement ses lettres de crĂ©ance. « Son arrivĂ©e nâindique pas un changement de notre position politique, mais rĂ©pond au besoin dâune direction de haut niveau de notre mission Ă un moment difficile », prĂ©cise le communiquĂ©.
Selon le dĂ©partement dâEtat, la mission diplomatique de la nouvelle ambassadrice « consistera Ă plaider en faveur dâune solution diplomatique qui prĂ©serve lâordre constitutionnel au Niger et de la libĂ©ration immĂ©diate du prĂ©sident Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes dĂ©tenues illĂ©galement ».
« Nous restons dĂ©terminĂ©s Ă travailler avec nos partenaires africains, notamment la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de lâAfrique de lâOuest (CEDEAO), pour promouvoir la sĂ©curitĂ©, la stabilitĂ©, la gouvernance dĂ©mocratique et lâĂ©tat de droit au Sahel », note le communiquĂ©.
Plus tĂŽt samedi, une mission de la Cedeao sâest aussi rendue Ă Niamey. Lâobjectif, continuer Ă nĂ©gocier une solution pacifique de la crise qui dure maintenant depuis le putsch du 26 juillet.
Jeudi et vendredi, les chefs dâĂ©tat-major de la Cedeao rĂ©unis Ă Accra ont fixĂ© le jour de lâintervention militaire au Niger pour rĂ©tablir lâordre constitutionnel et le PrĂ©sident Mohamed Bazoum dans ses fonctions. La force de la Cedeao est « prĂȘte Ă intervenir » au Niger dĂšs que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l’ordre, a dĂ©clarĂ© le commissaire aux affaires politiques, Ă la paix et Ă la sĂ©curitĂ© de l’organisation rĂ©gionale, Abdel-Fatau Musahbet.
Vendredi soir, la tĂ©lĂ©vision nationale du Niger a annoncĂ© que le Burkina et le Mali ont dĂ©jĂ dĂ©ployĂ© des avions de combat pour « rĂ©pondre Ă toute forme d’agression contre le Niger » comme le prĂ©voit la Cedeao.
Toujours selon la tĂ©lĂ©vision nigĂ©rienne, aux cĂŽtĂ©s de ces vecteurs aĂ©riens, des officiers dâĂ©tat-major de ces trois pays se sont rĂ©unis Ă Niamey. « Objectif, peaufiner le plan de riposte contre les agressions programmĂ©es par la Cedeao », a ajoutĂ© la tĂ©lĂ©vision.
Le gouvernement BurkinabĂš apportera lâaide militaire au Niger en cas dâagression de la Cedeao, a dĂ©clarĂ© – dans une interview exclusive diffusĂ©e ce samedi – au mĂ©dia russe, Sputnik Afrique, le ministre de la DĂ©fense Kassoum Coulibaly. Selon lui, si la Cedeao dĂ©cide dâintervenir militairement au Niger, le Burkina sera prĂȘt Ă quitter lâorganisation.
Lamine Traoré / Oméga médias
