Lâancien PrĂ©sident du Niger Mahamadou Issoufou a annoncĂ©, dimanche, mener des nĂ©gociations pour la libĂ©ration de Mohamed Bazoum ainsi que sa restauration dans ses fonctions. Il a par ailleurs appelĂ© au calme et à  « sâabstenir de toute violence » dans cette crise quâil a qualifiĂ© de grave.
« Depuis le 26 juillet dernier, notre pays est entrĂ© dans une phase difficile de son histoire. Face Ă la situation grave qui le secoue, je me suis employĂ©, par diverses voies, Ă trouver une sortie de crise negociĂ©e permettant notamment de libĂ©rer le PrĂ©sident Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions », a Ă©crit lâancien PrĂ©sident.
Dans le communiquĂ© publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, lâancien chef dâEtat explique que tant qu’il ya un espoir d’y parvenir, il poursuivra sur cette voie.
« Je saisis la prĂ©sente occasion pour appeler au calme. Je demande Ă tous de s’abstenir de toute violence », a-t-il suggĂ©rĂ© et de poursuivre: « je demande Ă tous, de tout mettre en oeuvre pour protĂ©ger les personnes et les biens non seulememt s’agissant des NigĂ©riens mais aussi des ressortissants Ă©trangers vivant sur notre territoire ».
Mahamadou Issoufou rappelle ses compatriotes de ne pas oublier les valeurs de paix, de fraternitĂ© et d’hospitalitĂ© qui ont toujours caracterisĂ© [la sociĂ©tĂ© nigĂ©rienne].
AprĂšs ses deux mandats, Mohamed Bazoum a succĂ©dĂ© Ă Mahamadou Issoufou en 2022. Depuis le 26 juillet, le prĂ©sident Ă©lu du Niger, Mohamed Bazoum, est sĂ©questrĂ© dans lâenceinte du palais prĂ©sidentiel Ă Niamey par sa garde prĂ©sidentielle. Des militaires regroupĂ©s au sein du Conseil pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), affirment avoir pris le pouvoir. Le gĂ©nĂ©ral Abdourahamane Tchiani – patron de la garde prĂ©sidentielle depuis une dizaine dâannĂ©es, sous Mahamoudou Issoufou puis Bazoum – est Ă la tĂȘte de la junte.
Dimanche, la Cedeao et lâUemoa ont infligĂ© une batterie de sanctions au Niger. la Cedeao a donnĂ© une semaine aux militaires qui ont pris le pouvoir, mercredi, pour rĂ©installer Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Lâinstitution sous-rĂ©gionale a aussi pris plusieurs sanctions avec effet immĂ©diat Ă lâencontre des soldats Ă Niamey. Elle nâĂ©carte pas une intervention militaire si le dĂ©lai pour rĂ©tablir le PrĂ©sident Bazoum nâest pas respectĂ©. Des chefs dâĂ©tat-major des armĂ©es des pays de la Cedeao devraient se rĂ©unir en urgence dans les prochains jours. Les sanctions de lâUemoa sont essentiellement Ă©conomiques.
Lamine Traoré / Oméga médias
