Lâancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres, candidat Ă la prĂ©sidentielle de 2015 et PrĂ©sident du parti de « Le Faso Autrement » – dans une tribune dimanche – titrĂ©e « Dieu nâest jamais en retard et le BurkinabĂš jamais pressĂ© ! », sâest indignĂ© des restrictions de libertĂ© au Burkina. AblassĂ© OuĂ©draogo affirme que « personne Ă titre individuel ne dĂ©tient le titre foncier du Burkina Faso, le bien commun Ă tous ».
Le PrĂ©sident de « Le Faso Autrement », dans sa tribune, dĂ©clare que « dans le Burkina Faso de 2023, des citoyens, honnĂȘtes et patriotes, sont menacĂ©s, intimidĂ©s, muselĂ©s, enlevĂ©s, embastillĂ©s et enrĂŽlĂ©s de force au sein des VDP (Volontaires pour la DĂ©fense de la Patrie) pour avoir tout simplement exprimĂ© tout haut une opinion pertinente et utile pour notre chĂšre patrie mais souvent en contradiction avec la pensĂ©e des tenants du pouvoir du moment ».
AblassĂ© OuĂ©draogo ne comprend pas le silence des autoritĂ©s coutumiĂšres et religieuses et les associations de dĂ©fense des droits de lâhomme, si dynamiques et loquaces sous dâautres rĂ©gimes, affirme-t-il, mais qui ne donnent pas de la voix pour contrer, dĂ©sapprouver et condamner ces enlĂšvements extra judiciaires qui se multiplient [dans le pays].
Lâancien ministre explique quâil est tout simplement effarant et inimaginable que les VoltaĂŻques et ensuite les BurkinabĂš qui se sont battus corps et Ăąme et sans relĂąche pour la libertĂ©, la dĂ©mocratie, les droits de lâHomme et le droit Ă la vie tout simplement, vivent en 2023 un cauchemar jamais Ă©galĂ©.
Pour AblassĂ© OuĂ©draogo, « aujourdâhui communiquer sur sa conviction personnelle par rapport Ă la dynamique trĂšs inquiĂ©tante et prĂ©occupante de notre pays, qui dans la rĂ©alitĂ© des faits est en train de sombrer corps et Ăąme, vous attire systĂ©matiquement la foudre des gouvernants et de ses ouailles, alors que toutes les critiques peuvent ne pas ĂȘtre nĂ©gatives et câest dans la contradiction quâon arrive toujours Ă trouver – ce quâil appelle – la voie du salut ».
« Le drame est que tout le monde se terre dans la peur, si bien que dire la vĂ©ritĂ© sur les sujets de la sociĂ©tĂ© est devenu un crime de lĂšse-majestĂ© et tout se passe comme si le Burkina Faso Ă©tait un pays dâAmĂ©rique Latine des annĂ©es 70 oĂč les rapts constituaient le fondement de la gouvernance », dĂ©plore M. OuĂ©draogo.
Lâancien patron de la diplomatie indique quâil faut travailler pour le rassemblement de tous, pour lâunitĂ© et la rĂ©conciliation nationale et bannir dĂ©finitivement lâexclusion de mĂȘme que les actes dĂ©gradants et humiliants pour ses compatriotes car, dit-il, personne Ă titre individuel ne dĂ©tient le titre foncier du Burkina Faso, le bien commun Ă tous.
Lâhomme politique propose une gouvernance par lâinclusion, en ne laissant aucun BurkinabĂš au bord de la route et en utilisant la femme et lâhomme quâil faut Ă la place quâil faut, au moment quâil faut. « Cela doit ĂȘtre la rĂšgle de conduite pour tous », insiste-t-il.
Lamine Traoré / Oméga médias
