En visite, samedi, dans un camp de formation de soldats, le PrĂ©sident de la Transition a rassurĂ© que le pays reste focus dans sa lutte contre le terrorisme. « Câest dur mais nous savons ce que nous faisons. La stratĂ©gie de nous disperser, cela ne marchera pas. On reste focus », a dĂ©clarĂ© le Capitaine Ibrahim TraorĂ©. « Câest dur », a-t-il insistĂ© mais, dit-il, « mĂȘme sâil faut reculer pour sauter on va reculer pour sauter mais on va sâĂ©quiper 1000 fois plus que lâennemi, former et entraĂźner correctement les troupes et puis partir ».
Ces militaires – en formation opĂ©rationnelle au combat depuis un mois environ – issus des Ă©coles de formation de PĂŽ, de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou ont reçu les encouragements du chef de lâEtat.
Le capitaine TraorĂ© sâest voulu clair. « LâidĂ©e de nous disperser, nos forces, nous empĂȘcher de nous rĂ©organiser, non. Il faut quâon reste serein quâon puisse sâorganiser pour faire face », affirme-t-il. Le PrĂ©sident de la Transition a pu voir dans ce camp dâentraĂźnement un important lot de matĂ©riels militaires pour faire face Ă la guerre. Ibrahim TraorĂ© a justifiĂ© ces acquisitions qui sont le fruit des diffĂ©rentes taxes imposĂ©es. « Ce que nous avons, il y a des endroits oĂč on veut payer, on nous refuse de nous vendre. Qui va nous financer? », sâest-il interrogĂ© et dâaffirmer que câest le peuple qui fait sa guerre. « Tout ce que vous voyez, câest pour la population. Ce sont elles qui ont contribuĂ©. Toutes les taxes quâon rĂ©cupĂšre, tout ce qui est commandĂ©, câest la sueur du peuple. On se doit aussi dâexpliquer aux masses populaires pour quâelles comprennent », a dĂ©clarĂ© le PrĂ©sident TraorĂ©.
« GrĂące au vaillant peuple BurkinabĂš il y a beaucoup de choses en cours. Des acquisitions sont dĂ©jĂ faites en terme de moyens de combat terrestre et surtout aĂ©rien », a-t-il rassurĂ© poursuivant: « nous sommes trĂšs contents aujourdâhui dâavoir sur notre sol, le drone le plus performant. Mais on ne va pas vous le faire voir parce que câest aussi stratĂ©gique. Beaucoup dâautres choses sont Ă venir ».
« De nos anciens partenaires depuis le dĂ©but jusquâaujourdâhui on nâa pas reçu une seule cartouche de quelquâun. On se dĂ©brouille en BurkinabÚ », a rĂ©vĂ©lĂ© le PrĂ©sident de la Transition. Contrairement, selon le chef de lâEtat, « les nouveaux partenaires, juste avant-hier, nous avons reçu des armes de la Chine. MĂȘme en mars la Chine nous avait envoyĂ© des armes. Câest quand mĂȘme concret », explique-t-il. « Ăa va des armes lĂ©gĂšres dâinfanterie jusquâaux mitrailleuses antiaĂ©riennes avec des munitions et beaucoup dâautres choses », a rassurĂ© le Capitaine Ibrahim TraorĂ©.
« La gĂ©opolitique actuelle mĂȘme si jâĂ©tais lâennemi, quand je dis ennemi, je ne parle pas des petits bandits qui sont dans la brousse et qui tiennent des Kalachnikov. Ce sont ceux-lĂ qui rĂ©flĂ©chissent pour eux, pour leur donner leur mission. Si jâĂ©tais lâennemi, gĂ©opolitiquement je vais mâen prendre beaucoup au Burkina », a indiquĂ© le PrĂ©sident TraorĂ©. « Donc vous voyez quâil y a une convergence de terroristes vers le Burkina. Câest logique », a-t-il notĂ© et dâaffirmer: « lâobjectif câest de nous faire plier parce que la ligne que nous avons pris, ça ne doit pas contaminer lâautre. Câest normal que lâactivitĂ© terroriste sâintensifie ».
A ces soldats en formation, le Capitaine prĂ©sident place beaucoup dâespoir en eux. « Je ne suis jamais satisfait Ă 100% mais le travaille Ă©volue. Ils ont encore quelques jours dâentraĂźnement. Le plus important, câest le message de sâentraĂźner le plus durement possible parce que les missions quâils auront ne seront pas faciles avec la saison pluvieuse et lâactivitĂ© intense de lâennemi », a prĂ©venu le PrĂ©sident de la Transition. « On attend beaucoup dâeux », a-t-il dit.
Lamine Traoré / Oméga médias
