🔮 ALERTE Bobo-Dioulasso : 4 bergers peuls « accusĂ©s de terroristes » libĂ©rĂ©s

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Quatre bergers peuls interpellés le mercredi 31 mai au marché à bétail du secteur 10 de Bobo-Dioulassso par des populations et qualifiés de « terroristes » ont été libérés.

Selon les informations de Oméga, le premier a été libéré le samedi 3 juin et les trois autres, le mardi 6 juin.

« Je n’ai jamais vu un terroriste et je ne le souhaite pas », a aussitĂŽt dĂ©clarĂ© Hamidou Diallo, l’un d’entre eux.

« Ce jour-lĂ , je me suis rendu Ă  l’abattoir pour aider mes frĂšres Ă  embarquer des boeufs en destination de la CĂŽte d’Ivoire. A mon retour, j’ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par deux individus. L’un d’entre eux faisant semblant de me saluer a retirĂ© la clĂ© de ma moto. En voulant savoir ce qui se passait, il m’a repoussĂ© et je me suis retrouvĂ© Ă  terre. C’est lĂ , ils ont commencĂ© Ă  me donner des coups violents en me traitant de djihadistes », a-t-il expliquĂ© Ă  OmĂ©ga et de poursuivre qu’heureusement, un policier qui Ă©tait dans les parages a pu suivre la scĂšne et a pu les voir. « Il est venu Ă  mon secours et a alertĂ© la Brigade anti-criminalité », a-t-il ajoutĂ©.

« Pendant ces jours de garde Ă  vue, nous avons Ă©tĂ© bien traitĂ©s par  la police (
) Je remercie vraiment nos parents, la communautĂ© peul de Bobo-Dioulasso et les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© qui grĂące Ă  leur intervention, nous sommes en vie aujourd’hui », a indiquĂ© M. Diallo.

A leur libération, ils se sont rendus chez le chef de la communauté peul de Bobo-Dioulasso, selon nos informations.

« Nous remercions la promptitude des autoritĂ©s qui se sont activĂ©es rĂ©ellement pour que le pire ne soit pas arrivĂ©. Ces jeunes, eux ils ont eu la chance ils n’ont pas Ă©tĂ© tuĂ©s sur place, sinon il y a plusieurs qui sont morts comme ça sans jugement parce qu’ils sont des prĂ©sumĂ©s terroristes (
) A la population, il faut pas qu’elle s’en prenne Ă  des [personnes] comme si elles Ă©taient rĂ©ellement de vrais terroristes (
) Quand quelqu’un est suspect, on appelle les forces de l’ordre (
) », a suggĂ©rĂ© Amadou SidibĂ©, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’association « WaldĂ© FulbĂ© Burkina », une organisation de dĂ©fense des droits de l’homme ayant suivi de prĂšs ce dossier.

« Nous allons dire Ă  notre communautĂ© d’ĂȘtre encore plus prudente, de ne pas sortir sans les documents administratifs qu’il faut, les piĂšces d’identitĂ© (
) Ceux qui sont en transhumance, ils doivent avoir les documents de transhumance de leurs animaux avec eux (
) Parce que  d’une zone A Ă  une zone B, on peut facilement croire que ce sont des animaux volĂ©s », a-t-il interpellĂ©.

 

Ndiaye OuĂ©draogo / OmĂ©ga mĂ©dias – Bobo-Dioulasso

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