🔮 CĂŽte d’Ivoire : le Burkina et le Mali, pas admis Ă  l’AcadĂ©mie internationale de lutte contre le terrorisme (ministre ivoirien de la DĂ©fense)

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SanctionnĂ©s par des organisations sous rĂ©gionales et en proie Ă  la violence terroriste, le Burkina et le Mali, ne sont pas admis pour la formation Ă  l’AcadĂ©mie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) de Jacqueville – 35 kilomĂštres d’Abidjan- a dĂ©plorĂ©, jeudi, le ministre ivoirien de la DĂ©fense TĂ©nĂ© Birahima Ouattara, lors du premier conseil d’administration de l’acadĂ©mie.

Cette situation des deux pays en transition militaire, pourrait, selon le ministre TĂ©nĂ© Birahima Ouattara, vite changer avec une Ă©ventuelle levĂ©e des sanctions dont ils font l’objet. « Nous avons bon espoir que cela puisse se rĂ©tablir trĂšs rapidement », a dĂ©clarĂ© TĂ©nĂ© Birahima Ouattara en prĂ©sence de la secrĂ©taire d’État française chargĂ©e du DĂ©veloppement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou.

Les autoritĂ©s ivoiriennes avec la secrĂ©taire d’État française, ont procĂ©dĂ© Ă  la pose de la premiĂšre pierre d’un centre d’hĂ©bergement pour accueillir les stagiaires de cet acadĂ©mique -prĂ©vision de  600 stagiaires en 2023-2024. Les officiels ont Ă©galement, Ă  l’occasion, fait le point des projets de cet Ă©tablissement auxquels contribuent notamment la CĂŽte d’Ivoire, la France et l’Union EuropĂ©enne.

Et selon Chrysoula Zacharopoulou, la contribution de la France dans la rĂ©alisation de l’AILCT fait partie de la nouvelle forme d’engagement de la France sur le volet sĂ©curitaire en Afrique de l’Ouest.

« Comme l’a annoncĂ© le PrĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron, nous serons un peu moins visibles, mais nous restons pleinement engagĂ©s. Cet engagement se renforce, se renouvelle et s’inscrit dans la durĂ©e, notamment par une offre de formations que nous voulons accentuer, comme le prouve cette acadĂ©mie », a affirmĂ© Chrysoula Zacharopoulou.

L’accompagnement de la France Ă  la CĂŽte d’Ivoire va au-delĂ  de la menace terroriste, selon la secrĂ©taire d’État française. « Notre offre française et europĂ©enne, c’est une offre diffĂ©rente, c’est une offre globale » dit-elle en Ă©voquant les domaines du dĂ©veloppement et de l’aide humanitaire, « lĂ  oĂč d’autres puissances ne font que des partenariats sĂ©curitaires via leurs milices », a-t-elle relevĂ©.

CrĂ©Ă©e, sous l’impulsion de la de la France et de la CĂŽte d’Ivoire Ăąpres les attentats de Grand Bassam le 13 mars 2016, l’AcadĂ©mie internationale de lutte contre le terrorisme est un centre militaire de formation, de stratĂ©gie et d’entraĂźnements. La premiĂšre partie du projet, inaugurĂ©e le 10 juin 2021, a dĂ©jĂ  reçu prĂšs de 1 000 stagiaires issus de 26 pays africains. Les principaux contributeurs de ce centre  ont, lors de ce premier conseil d’administration, rĂ©affirmĂ© leur engagement Ă  financer la seconde phase du dĂ©veloppement  de l’acadĂ©mie. La France va dĂ©bourser 18 millions d’euros, l’Union europĂ©enne annonce 10 millions d’euros et la CĂŽte d’Ivoire va participer Ă  hauteur de 4 millions d’euros. L’Union africaine (UA) et la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont Ă©galement  intĂ©grĂ© cette instance lors de ce conseil d’administration.

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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