« GĂ©nocide, jâai entendu ce terme dâautres se sont prĂ©cipitĂ©s pour le dire, peut-ĂȘtre ce sont des gens qui ne savent pas ce quâils disent » sâest Ă©tonnĂ©, le chef de lâEtat Ă la suite de la question du journaliste qui portait sur le drame de Karma que certains ont qualifiĂ© de « gĂ©nocide ».
L’emploi du mot « gĂ©nocide » Ă ce moment particulier de lutte contre le terrorisme au Burkina doit donner Ă rĂ©flĂ©chir a indiquĂ© le chef de lâĂtat lors du grand entretien rĂ©alisĂ© par la tĂ©lĂ©vision nationale jeudi. « Le Burkina Faso est en guerre depuis 8ans. II y a eu plusieurs drames mais pourquoi on nâa pas parlĂ© de gĂ©nocide ? » Sâest interrogĂ© le Capitaine Ibrahim TraorĂ©.
« Câest de lâinstrumentalisation » estime le chef de lâĂtat qui prĂ©cise que depuis le dĂ©but des attaques, le Burkina Faso a perdu du matĂ©riel militaire qu’utilisent les terroristes pour se faire passer comme des soldats burkinabĂš. « Pendant cette guerre lâarmĂ©e a perdu ses blindĂ©s, ses pickups. Les tenues câest pas nous qui les fabriquons. On paye les tenues Ă lâextĂ©rieur » a insistĂ© le capitaine avant de faire un rappel de mĂ©moire. « Combien de fois on a Ă©tĂ© attaquĂ© par des unitĂ©s quâon croyait ĂȘtre nos propres unitĂ©s ? » comme ce fut le cas de « ToĂ©ni oĂč des gens sont venus avec des blindĂ©s de lâarmĂ©e jusquâĂ la base et ils ont commencĂ© Ă Ă©craser des soldats » sâest justifiĂ© le prĂ©sident avant de poursuivre « Il y a eu une attaque oĂč on a pris onze corps, croyant que câĂ©tait nos corps et câest Ă Bourzanga quâon sâest rendu compte quâil y avait des corps de terroristes habillĂ©s de la mĂȘme façon » a tĂ©moignĂ© le capitaine qui soutient que lâattaque de karma nâest quâune « perfidie » et que câest « lâenquĂȘte qui doit dĂ©terminer les responsabilitĂ©s ».
Charles Dah/Oméga médias
