🔴 Affaire 400 millions : La somme a été utilisée au profit des FDS (Parquet militaire)

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Contrairement à un article du 10 décembre 2022 de nos confrères du journal l’Evènement, intitulé « Lutte contre le terrorisme : – des soupçons de détournement d’argent des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), un capitaine empoche quatre cent millions (400 000 000) de francs CFA », le parquet militaire assure que la somme a été utilisée au profit des forces combattantes burkinabè.

Dans un communiqué, paru mardi, le parquet militaire, qui a ouvert une « enquête circonstanciée » sur le sujet, indique que les 400 000 000 de francs CFA, ont été décaissés par LONAB, puis remis, sur instruction du Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, à l’Etat- Major Général des Armées (EMGA).

« Cette somme aurait été utilisée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à travers diverses acquisitions de matériels au profit des FAN », assure le parquet militaire en s’appuyant selon son communiqué, sur les pièces justificatives des dépenses et les éléments de l’enquête.

Le parquet militaire ajoute que des réquisitions ont été adressées aux différents services et structures de la chaîne d’administration financière et de gestion des VDP. Et que les résultats de ces  réquisitions sont en exploitation.

Selon la prévôté, plus d’une vingtaine de personnes a été entendue, dans le cadre de cette enquête, parmi lesquelles le Directeur de publication du bimensuel l’Évènement, Serge Oulon.

« Contrairement à ses dires dans les médias [il] s’est rétracté à la coopération et surtout à donner des informations sur sa source, de personnalités militaires et civiles intervenant directement ou indirectement dans la chaîne de gestion et d’administration des VDP ainsi que des 400.000.000 F CFA », indique le communiqué.

Dans un édito, le journal Evènement, avait demandé à ne pas être contraint à « tuer le journalisme », car estimant subir des tracasseries d’hommes « missionnés par le capitaine IB » ayant pour objectif, obliger le journal à dévoiler ses sources.

La loi portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso stipule en ces articles 64 et 65 que le journaliste « a droit à la protection du secret de ses sources d’informations et ne peut être, dans ce cas, inquiété par l’autorité publique » et que les « journaliste(s) professionnel(s) (…) ne peuvent être déliés de l’obligation de garder le secret des sources d’information que par décision judiciaire ».

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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