🔴 Incitation à la haine : des journalistes et leaders d’opinion apportent soutien à Oméga Médias

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Le groupe de presse Oméga Médias a reçu ce vendredi 31 mars la visite de journalistes et de leaders d’opinion, venus traduire leur soutien à l’endroit de l’entreprise de presse et de son personnel, en proie à des menaces et intimidations. Cette délégation de visiteurs, composé, entre autres, des journalistes Ahmed Newton Barry, Issaka Lingani, Lookman Sawadogo, du médecin et porte-parole du Mouvement citoyen « Les révoltés » Arouna Louré, du secrétaire général du CISC Daouda Diallo, a signifié l’importance d’une solidarité mutuelle dans ce contexte difficile.

Ils ont tous d’ailleurs été menacés à des degrés divers, du fait de leurs prises de position sur l’actualité socio-politique du pays. Certains ont fait l’objet de menaces de mort. « Nous ne pouvons pas prendre ces questions à la légère », affirme Arouna Louré, porte-parole du collectif, encore informel.

« Nous pensons, que se mettre ensemble permet d’être plus solide et défendre un idéal », a-t-il ajouté.

Pour l’ex-député de l’ALT sous le MPSR 1, « il n’y a rien d’aussi fondamental que la liberté ».

« Avec la liberté, nous pouvons gagner la guerre, explique-t-il. C’est empêcher la liberté qui va faire des exactions et fera que nous allons être dans un cercle vicieux, et ce sera préjudiciable pour ce pays », a-t-il mis en garde, tout en appelant les autorités à une meilleure implication dans la promotion de la cohésion nationale.

« L’un des gros problèmes du Burkina Faso, c’est notre incapacité à s’écouter et à trouver le minimum de consensus pour aller de l’avant », a déploré Arouna Louré selon qui « dire à quelqu’un de ne pas s’exprimer (…) c’est nuire à la nation elle-même ».

« Il faut fédérer les intelligences, il faut fédérer les opinions et trouver un consensus », a-t-il proposé.

Le groupe Oméga Médias, qui a récemment porté plainte contre des menaces proférées à son endroit, a salué cette visite de soutien de ces leaders d’opinion. A en croire ses visiteurs, un collectif est en gestation pour faire face à la recrudescence des messages de haine.

 

Jean-Baptiste Ramdé / Oméga Médias

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