🔴Burkina : « Les superficies réservées à l’activité immobilière passent de 25 ha à 5 ha » Mikaïlou Sidibé,ministre en charge des affaires foncières

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« Les superficies réservées à l’activité immobilière passent de 25 ha à 5 ha, telle est l’innovation majeure de l’avant projet de loi portant promotion immobilière au Burkina Faso »,  l’a fait savoir le ministre en charge des affaires foncières,  lors d’une conférence de presse tenue  ce jeudi 30 mars au service d’information du gouvernement (SIG).

De nos jours, le Burkina Faso fait face à une pression démographique qui se constate  principalement autour des grandes villes.  Avoir un terrain où dormir, est devenu la priorité pour chaque Burkinabé. Ce qui va sans doute favoriser l’essor des activités d’une pléthore de sociétés immobilières, créant ainsi une ruée foncière. Ainsi donc l’Etat décide, « de recarder l’activité immobilière » qui est chaque fois décriée par les habitants.

Le gouvernement de la Transition « affiche clairement sa volonté d’assainir » la pratique de l’activité de promotion immobilière et « de mettre un terme aux graves dérives constatées jusque là ».

Selon le ministre, « l’adoption de ce projet de loi décidée en conseil des ministres de ce 29 mars, ne  vise aucun intérêt personnel. Cette loi contribuera à lutter contre l’accaparement des terres, à assurer une meilleure gestion du foncier national et à préserver les terres cultivables pour les générations actuelles et futures ».

La question foncière fait des gorges chaudes dans certaines localités, telles que le cas de Garghin, où des habitants installés « illégalement » selon la SONATUR, sont sommés de quitter leur lieu d’habitation. Sur ce cas précis, le ministre dit avoir pris « des mesures conservatoires », puis d’ajouter que « l’Etat ne recule pas, l’Etat n’a aucune intention de déposséder quiconque de sa terre ».

Le cas des zones où le lotissement a été suspendu, le ministre en charge des affaires foncières Mikaïlou Sidibé rassure. « Nous sommes entrain de travailler sur la restructuration de ces zones non loties et l’Etat va se donner les moyens pour le faire ».

 

Charles Dah / Oméga Médias

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