Lâinformation circule dans les cercles militaires Ă Ouagadougou. En soutien Ă la lutte contre le terrorisme, la CĂŽte dâIvoire a livrĂ©, selon des sources Ă OmĂ©ga, rĂ©cemment du matĂ©riel militaire au Burkina Faso. Ce matĂ©riel est composĂ© de 50 vĂ©hicules pickup de type touareg, 100 fusils dâassaut de type Kalachnikov (fabrication russe) avec 100 mille munitions.
Les sources de OmĂ©ga prĂ©cisent que la valeur totale est estimĂ©e Ă 2,3 milliards de FCFA. Alors que lâopĂ©ration sâest dĂ©roulĂ©e en toute discrĂ©tion en janvier et fĂ©vrier, le gouvernement ivoirien a reçu, selon des sources burkinabĂš en charge du dossier Ă OmĂ©ga, il y a juste quelques jours une lettre de remerciements du gouvernement burkinabĂš pour cet important geste de solidaritĂ© qui est le signe de lâamitiĂ© et de la fraternitĂ© entre deux pays voisins qui partagent une communautĂ© de destin.
Depuis 2019, la CĂŽte dâIvoire a subi plusieurs attaques terroristes dans le nord dont les auteurs sont supposĂ©s venir du Burkina. Lâobjectif du PrĂ©sident Alassane Ouattara qui nâest pas Ă son premier geste envers les autoritĂ©s BurkinabĂš est dâaider le Burkina Ă faire face Ă la menace terroriste qui impacte son pays et la sous-rĂ©gion.
En effet, la zone frontaliĂšre avec la CĂŽte DâIvoire comme par exemple la zone de Mangodara (RĂ©gion des Cascades) a subi des attaques des groupes armĂ©s terroristes.
Plus de 8000 BurkinabĂš ont fui les attaques au Burkina pour se rĂ©fugier dans le nord de la CĂŽte dâIvoire.
Le Président Alassane Ouattara a récemment débloqué 3 milliards de FCFA pour la prise en charge de ces réfugiés.
En 2019, sous la prĂ©sidence en exercice dâAlassane Ouattara, lâUEMOA avait dĂ©bloquĂ© 100 millions de dollars aux pays de la zone des trois frontiĂšres (Burkina, Mali et Niger) qui sont les plus touchĂ©s par le terrorisme dans la rĂ©gion. Du cash, selon des sources bien introduites, qui avait servi Ă chacun des trois pays Ă sâacheter des armes et des Ă©quipements militaires.
La CĂŽte dâIvoire accueille plus de 5 millions de ressortissants burkinabĂš. Alors que les relations sont parfois enflammĂ©es de part et dâautre sur les rĂ©seaux sociaux sur fond de rivalitĂ©s et de divergences idĂ©ologiques, les autoritĂ©s des deux pays essaient tant bien que mal de prĂ©server la coopĂ©ration entre les deux Etats qui ont en commun un TraitĂ© dâamitiĂ© et de coopĂ©ration (TAC) qui date de 2008. Cette coopĂ©ration passe dâabord par la bonne gestion de la frontiĂšre commune longue de plus de 500 km.
Jeudi dernier, trois policiers ivoiriens ayant traversé la frontiÚre (intentionnellement ou par erreur ?) ont été interpellés. AprÚs avoir été entendus, ils ont été libérés. Ces faits rappellent un incident similaire qui a eu lieu en mai 2021 lorsque deux policiers burkinabÚ du commissariat de KpÚrÚ (Sud-ouest) munis de leurs armes avaient été interpellés dans la ville ivoirienne de Bouna. AprÚs une audition sur PV, les deux agents avaient été remis aux autorités burkinabÚ.
