Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples section du Seno (MBDHP/ Seno) et le Conseil régional des organisations de la Société civile du Sahel (CROSC/ Sahel) ont, dans un communiqué conjoint du 15 mars, dénoncé l’enlèvement de 19 personnes par des FDS et VDP.
C’était au marché de Goulougountou, à Ekeou, le 15 février dernier, que ces forces de défense et de sécurité accompagnés de supplétifs, volontaires pour la défense de la patrie, venus de Falangountou, auraient, selon ces organisations, enlevé ces 19 personnes devant plusieurs témoins.
Et « depuis, les familles sont sans nouvelles de ces personnes malgré toutes les tentatives à la brigade territoriale de Dori, au Haut-commissariat du Seno et au Gouvernorat du Sahel », indique ces défenseurs des droits humains dans leur communiqué.
Tout en encourageant les autorités dans la lutte contre le terrorisme, ces organisations civiles appellent au « strict respect des droits humains ».
Et en s’appuyant sur la législation en vigueur, elles rappellent que, « la protection des populations civiles est une obligation et en aucun cas l’état ne saurait se déroger à cette obligation ».
Le MBDHP/ Seno et le CROSC/ Sahel appellent les autorités de la Transition, à œuvrer « à mettre fin aux exécutions sommaires et extra judiciaires qui (…) embrasent les régions à fort défis sécuritaires et font basculer dans la violence armée celles faiblement touchées ».
Il demande également l’ouverture d’enquêtes « sur les allégations de violations des humains rapportés dans la région du Sahel ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
