Le français Mathieu Pellerin qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă Ouagadougou, vendredi, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© dimanche. Il sâagit dâun employĂ© de lâorganisation non gouvernementale « International Crisis Group ». Plusieurs internautes avaient trĂšs vite qualifiĂ© le français dâ »espion ».
Ce français avait Ă©tĂ© interpellĂ© et dĂ©tenu vendredi soir Ă Ouagadougou. « Dimanche soir, notre analyste consultant principal pour le Sahel, Mathieu Pellerin, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© par les autoritĂ©s BurkinabÚ », a annoncĂ©, lundi, lâorganisation non gouvernementale affirmant quâil Ă©tait dĂ©tenu Ă Ouagadougou depuis vendredi soir alors que les autoritĂ©s procĂ©daient Ă des vĂ©rifications sur son travail ».
Selon le communiquĂ©, Mathieu Pellerin est consultant pour l’International Crisis Group depuis 2018 et, Ă©crit lâONG, il « effectuait une mission de recherche pour nous lorsquâil a Ă©tĂ© arrĂȘté ». International Crisis Group confirme que M. Pellerin a depuis quittĂ© le Burkina.
« L’International Crisis Group est une organisation non gouvernementale indĂ©pendante qui Ćuvre Ă prĂ©venir les conflits meurtriers et Ă construire un monde plus pacifique. Le travail de M. Pellerin et de Crisis Group au Burkina Faso vise Ă rĂ©duire les crises violentes qui affectent la population de ce pays », peut-on lire dans le communiquĂ©.
Lâorganisation explique que câest dans ce cadre que Mathieu Pellerin ainsi que dâautres membres de Crisis Group ont eu des discussions productives avec les autoritĂ©s de transition sur la menace que les « groupes jihadistes » font peser sur les civils.
« Nous travaillons au Burkina Faso depuis plus de dix ans et avons toujours entretenu de bonnes relations avec les gouvernements qui sây sont succĂ©dĂ©s durant cette pĂ©riode », a prĂ©cisĂ© International Crisis Group tĂ©moignant sa reconnaissance que M. Pellerin ait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sain et sauf.
Dans une vive polĂ©mique, des internautes avaient qualifiĂ© le français dâ »espion ». En dĂ©cembre 2022, deux français avaient Ă©tĂ© interpellĂ©s pour « activitĂ©s dâespionnage » et avaient Ă©tĂ© expulsĂ©s du territoire burkinabĂš dans la nuit du 17 au 18 dĂ©cembre 2022, avait annoncĂ© lâAgence dâinformation du Burkina (AIB), le mĂ©dia dâEtat, citant des « sources sĂ»res ».
Lamine Traoré / Oméga médias