Les personnels militaires français dans les administrations militaires Burkinabè doivent quitter le pays tout au plus le 28 mars prochain. Selon les informations de Oméga confirmées par des sources diplomatiques françaises, ils sont environ une quinzaine de personnes qui s’apprêtent à quitter le pays dans les prochains jours.
Parmi ces personnels militaires, précisent nos sources, il y a des conseillers de certaines autorités militaires, des coopérants dans les écoles nationales à vocation régionales, des officiers de gendarmerie, des sapeurs pompiers et des coopérants de la police nationale.
Des personnels qui sont placés directement auprès de ces administrations pour apporter un appui technique dans ces différents services.
Quelles seront les conséquences de ce départ? Une source diplomatique affirme que les conséquences vont se ressentir notamment dans la livraison de matériels associés à leur présence ajoutant que ces coopérants ont aussi à disposition, des fonds pour mener des projets dans les structures dans lesquels ils travaillent.
Mieux, c’est aussi un appui technique qui disparaît et « souvent de très bonne collaboration sur le terrain », a-t-elle signifié.
Le 28 février dernier le Burkina a dénoncé « l’accord d’assistance militaire technique » conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française », y compris, « ses deux annexes ». Le pays a donné un mois à tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires Burkinabè pour quitter le pays.
Mi-janvier, le Burkina avait dénoncé l’accord militaire de 2018 qui permettait le stationnement des forces françaises, quelque 400 militaires français stationnés à Kamboinssin, au Nord-Est de Ouagadougou.
Fin janvier, la France elle a rappelé son ambassadeur au Burkina Faso pour consultations et annoncé le retrait des soldats français, baptisées « Sabre », du pays. D’ailleurs selon des sources françaises à Oméga, l’ambassadeur Luc Hallade est toujours en consultation en France.
Et dernièrement le 19 février, l’état-major des armées du Burkina a annoncé la fin des opérations de la force française Sabre à partir du sol Burkinabè.
Lamine Traoré / Oméga médias