Des habitants de Ragnongo, Balkuy, Saptouana, Garghin et de Pounsom Tenga, quartiers de la ville de Ouagadougou, sont à couteaux tirés avec la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR). La pomme de discorde, une opération de démolition initiée conjointement par la SONATUR et l’Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC). En effet, ces riverains de la zone de Ouaga 2000, considéré par les deux structures comme étant des « occupants illégaux, ont été sommés de quitter les lieux.
Pour exprimer leur mécontentement et surtout interpeller les autorités sur leur cas, ces habitants ont tenu, samedi, une conférence de presse.
Ces derniers soutiennent être victimes d’un abus de pouvoir de la part de la SONATUR.
« Ce sont les propriétaires terriens qui ont décidé eux même de borner les lieux et de les attribuer. Et nous avons acheté. Nous les avons pas volés » à laisser entendre Paul Benao habitant de Garghin.
Des habitants qui disent également avoir entrepris des démarches sans succès auprès du ministère en charge de l’urbanisme et de la SONATUR.
Si cette opération de démolition est effective, elle engendrera des préjudices financiers à la hauteur de plusieurs millions de francs CFA expliquent les habitants des terrains litigieux.
« Moi je suis fonctionnaire de l’Etat. C’est plus de 60 millions que j’ai pris comme prêt à la banque pour payer la parcelle et construire ma maison. Si toutefois, ils viennent démolir ma villa, je ne sais pas ce que je deviendrai » indique un autre habitant, Amadou OUEDRAOGO.
De son côté, la SONATUR explique que «ces opérations de déguerpissement concernent des lots déjà référencés de la partie longeant la bande de servitude des pylônes de transport d’énergie de la SONABEL ». Elle précise par ailleurs avoir, à plusieurs reprises, interpellé les résidents de la zone concernée.
Jean Paul Ouédraogo
