Le CISC dénonce de nouvelles exécutions extra-judiciaires qu’il attribue à des membres des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la Patrie. Les faits se seraient déroulés le 8 mars vers 9 heures à Toessin-Foulbè, un village de la commune de Rollo, dans le Bam, région du Centre-Nord.
Selon le collectif contre l’impunité et la stigmatisation qui cite ses sources, ce sont « plus d’une centaine de membres des FDS et des VDP, vêtus de treillis militaires, tous encagoulés et armés, qui auraient fait une descente dans ledit village, à bord de plusieurs pick-up et de motos ». Après une fouille des maisons, « sans trouver d’armes à feu ni tout autre objet suspect », dit le communiqué publié vendredi, « ils ont mis le feu aux maisons, greniers et ont abattu des animaux ».
« Quelques minutes plus tard, les auteurs ont extirpé toutes les personnes de sexe masculin, au nombre de 19, qu’ils ont fusillées, à quelques mètres des concessions », écrit le CISC, qui ajoute qu’une femme qui a tenté de s’opposer à l’exécution de son fils a été également abattue.
« A l’heure actuelle, le bilan serait de 20 morts dont une femme et 3 enfants. 7 femmes seraient blessées et 3 personnes sont portées disparues », indique le CISC, qui dit condamner « fermement de tels actes criminels ».
Le CISC exige aussi l’ouverture d’une « enquête judiciaire indépendante et impartiale sur ces crimes graves qui sont de nature à ternir l’image du pays ».
Contactés, les services de communication des armées n’ont ni confirmé, ni infirmé les allégations. « Les services techniques y travaillent certainement », a soufflé une source sécuritaire.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias
