🔴 ALERTE – Le CSC demande davantage de professionnalisme dans la conduite des émissions interactives

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Le Conseil supérieur de la communication (CSC), a présenté ce vendredi 10 mars, les contours d’une recommandation sur la conduite des émissions d’expression directe, communément appelées émissions interactives.

Présentée lors d’une conférence de presse de l’autorité de régulation, cette recommandation, dirigée essentiellement aux promoteurs de médias audiovisuels et aux journalistes et animateurs, interviennent suite à la mise en demeure de la radio Femina FM pour non respect des « règles de conduite des émissions d’expression directe ».

Pour éviter pareille situation, le CSC recommande entre autre aux promoteurs des médias audiovisuels, de confier les émissions interactives aux journalistes et animateurs professionnels tout en veillant à la préparation effective de chaque émission par une équipe technique sous la responsabilité du directeur de station et du rédacteur en chef.

L’autorité de régulation appelle également les organes de presse à prévoir une durée maximale de 56 minutes, pour ces émissions et de déterminer le temps d’intervention maximale de chaque auditeur. Mais surtout, de mettre en place le dispositif de retardement de la voix afin d’éviter la commission des manquements en direct.

Et si « en dépit de cette recommandation, vous pensez que vous ne réunissez pas toutes les conditions pour organiser une émission d’expression directe de manière professionnelle, vous devez en toute responsabilité, vous en abstenir », a lancé Abdoulazize Bamogo aux promoteurs des médias audiovisuels.

Aux journalistes et animateurs, le CSC invite à choisir des thèmes précis pour chaque émission interactive notamment des thèmes contribuant à la « recherche de la paix et de solutions à la crise sécuritaire, à l’engagement citoyen, au civisme et aux valeurs démocratiques et républicaines ».

Les journalistes et animateurs sont également interpellés à faire des choix « adaptés et pertinents » des invités pour les plateaux de débats et d’interrompre immédiatement à l’antenne les intervenants « indélicats ».

Cette recommandation, selon le Président du CSC, formulée de concert avec l’Observatoire burkinabè des médias et les acteurs du domaine vise à un meilleur encadrement des émissions d’expression directe, dans ce contexte de défi sécuritaire et de tension sociale.

C’est pour « éviter que les médias du Faso ne puissent plus désormais être utilisés contre le Faso », a argumenté Abdoulazize Bamogo, président du CSC.

Il est reproché à la radio Femina Fm, mise en demeure le 7 février dernier, d’avoir laissé « inciter à l’intolérance religieuse, à la haine envers d’autres religions autres que l’Islam et envers les FDS et les VDP » le 4 janvier dernier, dans son émission interactive « Néckré ».

Yaya Diomandé / Oméga médias

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