🔴 Suspension activités politiques : « Quand le temps sera favorable, nous allons leur dire de reprendre » (Boukaré Zoungrana)

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Après l’ouverture du 1er Conseil d’administration de l’année de son département ministériel ce jeudi, le ministre de l’administration territoriale Boukaré Zoungrana a été interrogé sur la suspension des activités des partis politiques qui fait débat depuis deux jours. « Quand le temps sera favorable nous allons leur dire de reprendre leurs activités », a répondu Boukaré Zoungrana, évoquant, une fois de plus, le communiqué numéro 3 du MPSR 2, publié le 30 septembre, et qui suspend toute activité des partis politiques et des organisations de la société civile.

Selon le ministre, la mesure semble être diversement appréciée par les acteurs politiques, dont certains manquent de patience. « Il y a d’autres partis qui acceptent facilement et qui attendent le moment favorable pour reprendre leurs activités », a-t-il soutenu, sans préciser lesquels.

Cependant, le ministre dit reconnaître l’importance des partis politiques, dans l’accompagnement souhaité par le gouvernement de la Transition. « Ils ne pourront pas nous accompagner, s’ils ne font pas leurs réunions statutaires. Nous le savons et nous sommes conscients de cela », a-t-il expliqué, avant de poursuivre : « nous avons dit que pour l’instant, le moment n’est pas propice, pour des activités politiques ».

Selon le ministre, la priorité est ailleurs. La situation sécuritaire « assez grave » demeure l’urgence principale, selon lui, et il appelle les acteurs politiques à la compréhension.

La resolution de cette crise sécuritaire devrait permettre la tenue d’élections pour marquer la fin de la Transition. « Ce sont les partis politiques qui iront aux élections. Nous ne sommes pas des politiciens », a fait remarquer le ministre Boukaré Zoungrana, colonel de l’armée.

Suite à la tenue de la 73e session ordinaire du bureau politique national du Congrès pour la Démocratie et le Peuple (CDP) le 28 janvier dernier, le gouvernement a adressé une lettre d’avertissement au parti, rappelant que les activités des partis politiques sont toujours suspendus. Cela, malgré qu’un communiqué du même ministère, signé par le secrétaire général, précisait le 4 octobre 2022 que la suspension concernait uniquement les manifestations populaires susceptibles de troubler l’ordre public et saper les efforts de renforcement de la cohésion sociale.

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), lui, a décidé de saisir la justice le 14 février dernier, pour statuer sur la question, après que le ministre lui a rappelé les mêmes dispositions du communiqué numéro 3 du MPSR 2, à l’annonce d’une session de son Bureau politique national.

Charles Dah – Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias

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