La famille de feu Capitaine Thomas Sankara, a annoncé, dimanche, sa non-participation à l’organisation des inhumations des restes de Thomas Sankara et de ses douze compagnons.
Elle entend ainsi se démarquer de la décision du gouvernement d’inhumer les restes mortels des martyrs de la Révolution d’août au Conseil de l’Entente, lieu qui abrite le mémorial Thomas Sankara.
La déclaration signée par « les membres de la famille de feu Thomas Sankara », en date du 5 février 2023, révèle que le lieu d’inhumation des restes de Thomas Sankara a été imposé « sans autre forme de discussion consensuelle ».
« Nous sommes (…) surpris d’apprendre par un communiqué du 03 février 2023 émanant du ministère de la communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, que décision a été prise de procéder à l’inhumation des dépouilles sur ce lieu ( Conseil de l’entente NDLR) » indique la famille..
Elle explique que cette décision ne prend pas en compte son souhait qui est de » voir les restes de Thomas Sankara ré-inhumés ailleurs qu’au Conseil de l’Entente ». Un lieu « conflictuel et polémique » selon la famille de Thomas Sankara.
Le gouvernement, dans un communiqué vendredi, informait l’opinion nationale et internationale qu’au terme de concertations qui ont impliqué les Forces armées, les familles des victimes, le comité international Thomas Sankara, les autorités communales de la ville de Ouagadougou et les autorités coutumières et religieuses, la réinhumation des restes mortels des martyrs de la Révolution d’août se fera au cours de ce mois de février.
Le Comité International Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) a pour sa part félicité le gouvernement pour cette décision. Il a également, dans son communiqué, dit se tenir « à la disposition du gouvernement afin de l’accompagner pour la réussite de cet important événement de l’histoire de notre pays « .
Adam’s Kaled Ouédraogo / Oméga médias
