🔴ALERTE-Burkina : « Plus de vingt (20) personnes ont été enlevées dans la nuit de vendredi à samedi à Léo ». (Témoin)

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Des hommes armés, selon plusieurs sources, ont procédé à l’enlèvement de plus d’une dizaine de personnes civiles à leurs domiciles dans la ville de Léo – province de la Sissili – dans région du Centre-Ouest. Des exactions qui auraient été commises, en croire les témoins, par des individus en tenue de l’armée burkinabè dans la nuit du 27 au 28 janvier 2023.

 Retour sur les évènements avec le témoignage de la fille d’une personne enlevée.

 

« Le 28 janvier aux environs de 2h 30 minutes, des hommes armés ont débarqué chez nous. Quand ils sont arrivés, ils ont défoncé la porte et ont ligoté mon père.

 

Ensuite, ils sont rentrés dans la maison de la coépouse de ma mère. Prise de panique, elle a crié et les hommes armés ont pointé une arme sur elle. Ils lui ont demandé où se trouvait son mari ? Elle répondit qu’elle ne savait pas où se trouvait ce dernier. Ils sont donc rentrés dans sa chambre et faire sortir mes frères.

 

Il y avait mes frères Yaya, Issouf, le cousin de mon père et d’autres enfants qui dormaient avec eux. Ils sont partis avec mes frères  Diallo Issouf, Diallo Yaya et le cousin de mon papa. Mon papa Diallo Abdoulaye a été également amené. Mais avant, les hommes en arme lui ont fait subir un interrogatoire. Ils lui ont demandé ce qu’il faisait comme travail. Et ma mère leur a répondu qu’il est commerçant de bétail.

 

Avant de venir chez nous, ils sont passés chez El Hadj Sita. Les hommes lui ont intimé l’ordre de sortir. Il était dans sa maison et a demandé un instant pour s’habiller. C’est en ce moment qu’un des hommes armés, a dit à ses acolytes qu’il communiquait au téléphone.

 

Ils ont alors défoncé la porte de sa maison. Après l’avoir bastonné, ils l’ont menotté et bandé son visage.

 

Ils sont allés également chez le petit frère de mon papa, Diallo Karim. Ce dernier qui pensait avoir à faire à des voleurs n’a pas immédiatement ouvert la porte de sa maison. Sa porte fut défoncée et lui-même amené [manu militari].

 

Chez les Boly, ils n’ont pas trouvé le chef de famille. Les hommes armés ont frappé sa première femme et ont enlevé sa seconde épouse. La seconde épouse a été amenée sur la route du village de Biéha, avant d’être relâchée après des menaces de mort.

 

L’opération d’enlèvement s’est poursuivie chez Boureima Gadiaga. Lui et ses enfants ont été enlevés. J’avoue que je ne connais ni l’identité ni le nombre de ses enfants.

 

Mais pour ce que je sais, c’est plus de vingt (20) personnes qui ont été enlevées dans la nuit de vendredi à samedi à Léo ».

 

 

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