Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel ont été reçus mercredi 18 Janvier par le Président tchadien pour évaluer la situation de l’institution.Cette réunion des ministres des Affaires étrangères devrait déboucher sur des résolutions qui seront soumises au prochain sommet des chefs d’État et de gouvernements pour adoption.
Les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent ainsi « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire. Selon un communiqué de la présidence du Tchad, les différents chefs de la diplomatie, en compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel ».
La note présidentielle rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les terroristes présents au Sahel.
Le communiqué souligne aussi que depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile ». Face à cette situation, les chefs d’État de la Mauritanie, du Niger et du Tchad s’étaient réunis le 25 novembre dernier à Niamey et ils ont chargé les ministres des Affaires étrangères de leurs pays respectifs de se concerter en vue de dégager une vision partagée pour redynamiser les activités du G5 Sahel.
Le 10 Janvier dernier lors d’une réunion, les ministres en charge de la Défense des pays membres du G5 Sahel ont décidé de l’intensification des plaidoyers auprès des partenaires et des organisations internationales pour accompagner la nouvelle montée en puissance de la Force Conjointe du G5 Sahel ainsi que le renouvellement de son mandat, le souhait de voir le Mali « pays frère » réintégrer le G5 Sahel dans « l’intérêt commun de nos pays respectifs ». Ils ont aussi
ont exprimé leur volonté à coopérer sur le plan sécuritaire avec tous les mécanismes de sécurité dans l’espace environnant.
« Malgré les difficultés, l’idée de la création du G5 Sahel demeure pertinente en termes de vision stratégique et en tant que catalyseur des synergies régionales pour une culture d’actions communes. Il est donc important de la pérenniser et de la fortifie », a déclaré le Ministre d’État, Mahamat Saleh Annadif.
Le G5 Sahel a été créé en février 2014 suite au coup d’État de 2012 au Mali et à l’invasion des régions du nord par les groupes terroristes. Il est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération sous-régionale en matière de stratégies de développement et de sécurité dans la lutte anti-terroriste.
Bruno Bayala/Oméga médias
