🔴 Chine : baisse de la population, des primes pour encourager les naissances

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Two women push strollers along a business street in Beijing on May 31, 2021. (Photo by WANG Zhao / AFP)

La population chinoise a connu une baisse d’environ 850 000 personnes en 2022, avec 9,56 millions de naissances enregistrées contre 10,41 millions de décès, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS) dans un rapport. Avec 1,15 enfant par femme en 2021, la Chine est en dessous du seuil de renouvellement des générations qui est à 2,1.

Cette chute démographique dans ce pays de près de 1,5 milliard d’habitants, selon le journal Le Point, pourrait s’expliquer par « le coût de la vie qui a fortement augmenté, le niveau d’études plus élevé des femmes qui retarde les grossesses ou encore le manque d’envie des jeunes générations d’avoir un enfant ».

Couplée au vieillissement, la baisse de la population, notamment du nombre d’actifs, devrait avoir des répercussions profondes sur l’économie chinoise. Et ce sur plusieurs décennies, selon de nombreux démographes cités par Le Point. Ce qui aura en plus de l’impact économique, des conséquences sur la société et le système de retraites.

La Chine pourrait n’avoir plus que 587 millions d’habitants en 2100, selon les projections les plus pessimistes d’une étude de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, actualisée l’an passé et dont les données ont été transmises à l’AFP.

En réaction, plusieurs autorités locales ont déjà lancé des mesures pour inciter les couples à procréer. « La métropole de Shenzhen au sud, offre depuis quelques jours des primes à la naissance pouvant aller jusqu’à 10 000 yuans (près de 900 000 Francs CFA) et des allocations versées jusqu’aux trois ans de l’enfant », indique Le Point qui ajoute que « le coût du travail devrait aussi augmenter, rognant la compétitivité de la main-d’œuvre chinoise, et la pression sur les actifs ».

Cette chute est une première depuis 1960-1961, lorsqu’une terrible famine, entamée en 1959, avait fait des dizaines de millions de morts à la suite notamment des erreurs de la politique économique du « Grand bond en avant ».

Yaya Diomandé, Oméga Médias

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