Dans sa collaboration bilatérale avec le Burkina, « la France est en mesure de faire moins ou de faire plus, mais elle est surtout capable de faire autrement dans l’écoute, le respect, l’humilité», a assuré la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou ce mardi 10 janvier, lors d’un entretien avec la presse burkinabè à Ouagadougou.
Après une audience avec le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, la secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, a tenu à réitérer le soutien de son pays au Burkina. Un soutien sans imposition quelconque selon elle.
« La France n’impose rien, elle est disponible pour créer un avenir ensemble », a affirmé la secrétaire d’Etat.
Partenaire « constant » du Burkina dans sa lutte contre le terrorisme, la France, selon Chrysoula Zacharopoulou, est consciente que le Burkina est un pays souverain et a la latitude dans le choix de ses partenaires.
« Je ne suis pas ici pour parler à la place des autorités de votre pays (…) Chaque choix a ses conséquences »,
a prévenu tout de même Chrysoula Zacharopoulou, sur un éventuel engagement de la société de sécurité privée russe Wagner au Burkina.
Et la présence de la task force Sabre sur le sol burkinabè, est un choix des autorités de Ouagadougou, rappelle t-elle.
« Nous restons présents, aussi longtemps que notre présence est souhaitée », a affirmé la secrétaire d’Etat française.
Souhaitée depuis quelques jours par les autorités de la Transition, la révocation de l’ambassadeur français Luc Hallade, est un sujet à traiter en « bon entente et dans les formes diplomatiques », ont convenu la France et le Burkina selon Chrysoula Zacharopoulou.
Cette visite de la secrétaire d’Etat, Chrysoula Zacharopoulou intervient alors que les relations entre Paris et Ouagadougou sont ébranlées par des protestations contre la présence de la task force Sabre, ainsi que pour le changement de l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade.
Yaya Diomandé & Moumouni Tamboura / Omega Médias
