Les autorités de la transition tchadienne ont annoncé ce jeudi 5 janvier, avoir déjoué une « une tentative de déstabilisation » du pouvoir en place.
Le gouvernement tchadien explique que « les services de sécurité intérieure ont déjoué une tentative de déstabilisation visant à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et aux institutions de la République ».
La note gouvernementale précise que « ce plan a été élaboré par un groupe restreint de conspirateurs, composé de onze (11) officiers de l’armée avec à sa tête le nommé Baradine Berdei Targuio, Président de l’Organisation tchadienne des Droits humains (OTDH) » qui a aussi ajouté que « les services de sécurité ont interpelé les membres du groupe de conspirateurs » et ont saisi du matériel militaire et de transmission le 8 décembre 2022.
« Toutes les personnes interpellées dans le cadre de cette affaire ont été mises à la disposition de la police judiciaire et ont été auditionnées sur procès-verbaux réguliers avant d’être déférées au parquet d’instance de N’Djamena » a indiqué les autorités tchadiennes qui ajoutent qu’une information judiciaire a été ouverte à l’encontre des « conspirateurs » pour « atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité ».
Militant connu des droits de l’homme au Tchad, Baradine Berdei Targuio avait été condamné à trois ans de prison pour atteinte à l’ordre constitutionnel pour avoir écrit que le président de l’époque, Idriss Déby Itno, père de l’actuel président Mahamat Idriss Déby Itno, était « gravement malade » et « hospitalisé ».
Bruno Bayala
