AprĂšs un tĂȘte-Ă -tĂȘte entre les prĂ©sidents maliens et togolais au Mali, Faure GnassingbĂ© a quittĂ© Bamako aprĂšs avoir « plaidĂ© la grĂące prĂ©sidentielle », en faveur des 49 militaires ivoiriens. Une source proche de la prĂ©sidence ivoirienne a affirmĂ© Ă lâAFP que Faure GnassingbĂ© Ă©tait attendu en CĂŽte d’Ivoire aprĂšs sa visite au Mali.
Aucune communication officielle sur le contenu des discussions des deux chefs dâĂtat togolais et malien nâavait Ă©tĂ© diffusĂ©e mercredi en fin dâaprĂšs-midi. La prĂ©sidence togolaise a prĂ©fĂ©rĂ© dĂ©clarer dans un communiquĂ© que « la coopĂ©ration entre le Togo et le Mali, ainsi que des sujets rĂ©gionaux dâintĂ©rĂȘt commun » allaient ĂȘtre au cĆur de lâentretien en tĂȘte-Ă -tĂȘte entre les deux dirigeants.
Dans son discours du nouvel an, le prĂ©sident ivoirien Alassane Ouattara a promis que les soldats incarcĂ©rĂ©s « regagneront bientĂŽt le sol ivoirien ». « Il faut faire confiance au chef de lâĂtat », a dĂ©clarĂ© mercredi Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, Ă lâissue du Conseil des ministres.
« La CĂŽte dâIvoire a choisi une voie, celle de la nĂ©gociation, câest la voie diplomatique, nous restons rĂ©solument engagĂ©s dans cette voie-là », a-t-il ajoutĂ©. Sur les condamnations des soldats ivoiriens, il a dĂ©clarĂ©: « Nous ne commentons jamais les dĂ©cisions de justice prises en CĂŽte dâIvoire, il nâ y a pas de raison que nous commentons les dĂ©cisions de justice prises Ă lâĂ©tranger ».
Vendredi 30 dĂ©cembre 2022, au terme de deux jours de procĂšs, les 46 soldats ivoiriens en dĂ©tention Ă Bamako depuis juillet, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă 20 ans de rĂ©clusion criminelle et Ă payer chacun une amende de 2 millions FCFA. Mais bien avant ce procĂšs, une dĂ©lĂ©gation ministĂ©rielle ivoirienne conduite par le ministre dâĂtat, ministre de la DĂ©fense TĂ©nĂ© Birahima Ouattara sâĂ©tait rendue Ă Bamako la semaine derniĂšre. AprĂšs des rencontres avec les autoritĂ©s de la transition, dont le colonel Assimi GoĂŻta, un accord a Ă©tĂ© signĂ© entre Abidjan et Bamako. Il leur a Ă©tĂ© Ă©galement permis de voir les militaires.
Depuis le 10 juillet 2022, des militaires ivoiriens sont emprisonnĂ©s au Mali. 49 au dĂ©part puis 46 aprĂšs la libĂ©ration de trois femmes pour des raisons humanitaires, Bamako accuse ces soldats de mercenariat. Une accusation que rejette Abidjan. Les autoritĂ©s ivoiriennes soutiennent avec lâappui de lâONU et de nombreux pays Ă©trangers quâil sâagit de militaires dâun contingent de soutien aux forces onusiennes basĂ©es au Mali.
Bruno Bayala
