Des ressortissants de la province de la Kossi résidents à Bobo-Dioulasso dénoncent » des représailles orchestrées » contre la communauté peule à Nouna. Ils l’ont exprimé au cours d’un point de presse animé dans l’après-midi du Mercredi 04 Janvier 2023
Revenant sur le drame survenu à Nouna, les 29 et 30 Décembre 2022, ces conférenciers, les visages attristés ont manifesté leurs désarrois face à la situation que vit la communauté Peule dans la région des Hauts-Bassins.
Dans leur déclaration, ils précisent que des familles ont été ciblées au lendemain d’une attaque de la ville de Nouna par des hommes armés non identifiés.
» Au petit matin, des individus sont rentrés dans beaucoup de cours peuls et ils ont tiré à bout portant … et pour nous c’est comme si un ordre a été donné de rentrer dans ces cours et de tuer » » selon Hamidou Sidibé.
Ces massacres de Nouna dans la nuit du 29 au 30 Décembre dernier ont fait selon le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Nouna 28 morts, tous des civils. Les ressortissants de Nouna vivant à Bobo, eux, les qualifient de représailles « orchestrées » contre spécifiquement leur communauté.
« Depuis un certain temps, si vous prenez un peul, vous lui donnez des chaussures en plastiques, vous l’habillez en bleu avec un foulard sur une grosse moto, vous lui dites d’aller à 15 km de Bobo, il a toutes les chances de se retrouver soit arrêté, soit emprisonné ou même soit torturé » Hamidou Sidibé, porte-parole du groupe.
Il poursuit en indiquant que « cette situation se vit dans toutes les provinces du grand-Ouest « où un peul qui voyage a la peur au ventre ».
Une situation que déplore Hamidou Sidibé et ses camarades pour qui si toutefois la lutte contre le terrorisme se poursuit de cette manière, elle » n’arrange pas non seulement leur communauté mais aussi le Burkina tout entier ».
Toujours selon lui, » ceux qui ont eu la vie sauve sont ceux qui ont pu fuir ou libérés grâce à l’intervention de certaines personnes.
Hamidou Sidibé et ses camarades invitent les autorités de la transition à faire la lumière sur cette affaire de Nouna et à éviter qu’elle soit » gérée comme celle de Yirgou « .
Paul Soma/Oméga médias Bobo-Dioulasso
